Par : A.Ighil
Un vent de contestation souffle parmi les travailleurs de l’aéroport Rabat Bitat. En effet, la décision de reporter la journée de protestation, appelée par le syndicat suite à une réunion avec la direction le 30 janvier dernier, a permis de fixer la date du 15 février pour engager des négociations avec le directeur régional de l’Établissement de Gestion de Services Aéroportuaires, EGSA, de Constantine. Cette réunion très attendue permettra de discuter des nombreuses revendications socio professionnelles auxquelles la direction a fait la sourde oreille depuis de longues années et la non application de la convention collective. « Cette dernière n’a pas été révisée depuis une dizaine d’années », nous affirmera l’un des représentants syndicaux.
Les revendications sont légitimes, elles portent essentiellement sur la revalorisation des salaires, les primes et autres indemnités selon notre interlocuteur. L’ensemble des travailleurs espèrent que la réunion du 15 février prochain portera ses fruits et donnera des réponses concrètes aux attentes de l’ensemble du personnel. Mais, en cas d’échec, tout le personnel de l’aéroport menace d’un mouvement de protestation d’envergure qui risque provoquer de fortes perturbations du programme de vols, nous dira un des membres du syndicat des travailleurs. Depuis plusieurs années, les personnels des sociétés de gestion des services aéroportuaires ne cessent de porter des revendications purement sociales et faire entendre leurs voix et se sentent victimes de Hogra, d’humiliations et d’intimidations, mais sont restées sans suite.
Reste à savoir si la direction répondra favorablement aux revendications des travailleurs par la voie du dialogue. Alors que les travailleurs sont prêts à aller jusqu’au bout de la contestation pour obtenir gain de cause, notamment en ce qui concerne la revalorisation des salaires. Une contestation qui pourra faire tache d’huile au niveau de l’ensemble des aéroports du pays.