Par : A.A
Pour la deuxième semaine consécutive, la grève de deux jours, à laquelle a appelé le CNAPEST-élargi s’est poursuivie hier. Une situation qui a suscité la colère des parents d’élèves. Ces derniers, par le biais de leurs représentants, n’ont pas caché leur inquiétude face à cette grève de trop, pour reprendre les dires d’un parent d’élève. Ce sont toujours nos enfants qui payent les frais d’une telle situation, affirme un parent d’un élève, scolarisé au niveau du lycée Zighout Youcef, à Sidi Mabrouk. Un avis auquel adhèrent de nombreux parents que nous avons rencontré, hier, à proximité du lycée Mustapha Benboulaid, au 4ème km. En effet, le taux de suivi enregistré au niveau de cet établissement scolaire serait estimé, selon une source syndicale, à plus de 80%. Il est à signaler, à ce propos, qu’une véritable « guerre » des chiffres est déclarée entre les syndicats précités et la tutelle qui continue, selon les dires d’un syndicaliste, de minimiser le mouvement de grève. Tous les établissements affiliés à notre syndicat sont paralysés, a-t-il tenu à préciser. Il suffit, dira-t-il, de faire une virée du côté de ces établissements pour se rendre compte de ce constat. Ce syndicaliste n’a pas manqué d’afficher sa détermination d’aller jusqu’au bout de la plate-forme de revendications soulevée par l’intersyndicale. Nous sommes toujours ouverts à un dialogue serein et constructif, expliqua notre interlocuteur. C’est un appel au dialogue que nous lançons en direction de la tutelle, poursuit-il. Et d’ajouter, nous dénonçons par contre les intimidations exercées contre des collègues par certains chefs d’établissements. Des agissements qui ne font, selon lui, qu’envenimer les relations entre les deux parties. Nous souhaitons de notre part que le dialogue, aussi sincère qu’il soit, finira par l’emporter. Un terrain d’entente est toujours possible, a tenu à dire une parente d’élève, qui n’a pas caché, elle aussi, son mécontentement face à cette grève. ‘’Ça suffit’’, scanda cette mère de famille qui se dit prête à ester en justice les enseignants grévistes. Nous refusons que nos enfants soient continuellement pris en otage par des syndicats qui ne se soucient apparemment pas des intérêts des élèves, lança-t-elle. Et de poursuivre, l’amélioration de la qualité de l’enseignement est le cadet de leurs soucis.