Par : M. L
L’affaire du fratricide sanglant, qui avait défrayé la chronique en février dernier, a été traité devant la cour de justice d’Annaba, suscitant une vive émotion chez les personnes présentes, mais surtout chez le principal accusé qui a perdu connaissance avant la fin du procès.
Etant donné les circonstances dans lesquelles s’est déroulé le procès, le verdict a été reporté à la fin de session. Toutefois, le procureur de la République a requis la peine capitale pour l’accusé qui est accusé de meurtre prémédité avec circonstances aggravantes. Les faits de ce drame remontent au 14 février dernier lorsqu’un des frères résidant au niveau de la rue Ali Boutefnouchet s’est rendu au niveau de la maison familiale pour effectuer des travaux de canalisation.
L’homme était accompagné d’un plombier qu’il avait contacté pour mener les travaux ; il est aujourd’hui le principal témoin dans cette affaire. En arrivant sur place, la victime a accueilli son frère qui a conduit le plombier vers la cour de la maison pour lui faire un état de la situation. Immédiatement après, la victime a convié son frère à l’intérieur de la maison pour parler du sujet épineux de la vente de cette demeure familiale afin que chacun puisse bénéficier de sa part de l’héritage. Le témoin atteste qu’avant même qu’il n’ait pu entamer les travaux, une violente altercation a éclaté entre les deux frères dans le salon. Sans crier gare, l’accusé se serait alors dirigé vers la cuisine pour se munir d’un grand couteau de cuisine et a assené plusieurs coups de couteau à son frère. Le rapport du médecin légiste dénombre plusieurs blessures profondes au niveau du thorax, de l’épaule, de l’abdomen et du cou de la victime.
Choqué par la scène, le plombier s’est alors rendu à l’extérieur de la maison pour demander de l’aide. Ce n’est qu’avec l’intervention de voisins que la victime a pu être extraite de la maison au milieu de l’acharnement de son frère. Alors que la victime agonisante était allongée sur le sol dehors, l’accusé est revenu à la charge encore une fois en l’aspergeant de diluant pour peinture, avant d’y mettre le feu. Ce sont les voisins qui réussiront à circonscrire les flammes qui dévoraient le visage de la victime. Conduit vers la clinique El Farabi, non loin du lieu du crime, l’homme a malheureusement rendu l’âme des suites de ses blessures.