Par : Amar Ait Bara
A l’approche de chaque ramadhan, les prix des fruits et légumes augmentent d’une manière vertigineuse, alors qu’il y a à peine une dizaine de jours, les prix étaient stables. A titre d’exemple, l’oignon qui était stabilisé entre 25 et 30 dinars, coûte aujourd’hui 80 dinars ; alors que la tomate, produit national cultivé au Sahara, il est cédé à 150 dinars, et ceci demeure toujours et encore incompréhensible. Mieux encore, dans d’autres magasins de fruits et légumes situés dans les quartiers huppés, la tomate est cédée à 200 dinars le kilo, voire plus. Hormis le prix de la tomate qui a vu son prix quadrupler, les autres légumes connaissent, en ce mois d’avril une stabilité éphémère. Cependant, les prix des fruits ont déjà flambé et connaitront une hausse des prix inégalée en ce mois de pitié. La mercuriale demeure en folie et les fruits sont hors de portée pour les bourses limitées qui préfèrent se rabattre sur les oranges de petit calibre et de mauvaise qualité, dont le prix frôle les 150 dinars. La sardine qui, jadis, était le plat des pauvres et parfois certains pêcheurs l’offraient gratuitement aux pauvres malheureux, est hors de portée ; elle est cédée à 1.200 dinars. Personne n’arrive à expliquer cette hausse subite d’origine inconnue, sauf que les prix sont conditionnés par la loi de l’offre et la demande. Même en cette situation sanitaire de pandémie, les citoyens n’arrivent plus à assumer cette hausse des prix.
Les prix des fruits restent intouchables, et rares sont les clients qui se permettent des produits tels que l’orange cédée à 250 dinars, la banane à 280, la pomme à 500 dinars. Alors que les prix de certains produits ont redoublé tels que la pomme de terre cédée à 80 dinars, les haricots verts à 350 dinars…etc. Cette subite hausse des prix des fruits et légumes est incompréhensible et surtout inexpliquée, puisque les fruits et légumes sont disponibles à volonté. Ce phénomène de l’augmentation des prix est devenu habituel à l’orée de chaque ramadhan, sans que personne ne puisse avancer la moindre raison valable. Généralement, tous les marchés existant affichent des prix inabordables, même si leurs marchandises sont de mauvaise qualité et souvent pourries. Au niveau du marché de Djabenet Lihoud, que les riverains qualifient souvent de celui des pauvres, la pomme de terre coûte 80 dinars, même si elle est de mauvaise qualité, la banane à 280 dinars, la pomme est cédée à 600 dinars. Cette situation exceptionnelle a cédé la place à la spéculation et le doute. Ce sont les commerçants circonstanciels qui encouragent les opportunistes à agir.
Les prix sont inabordables même au marchée d’El Bouni, pourtant réputé pour sa stabilité des prix, la mandarine de petit calibre de qualité douteuse est cédée à 200 dinars et l’orange à 250 dinars le kilo. Quant au poulet, il frôle les 400 dinars le kilo et le mot d’ordre qui a été donné de s’abstenir d’acheter ce produit, via les réseaux sociaux n’a donné aucun effet. Pour la viande locale rouge, le kilo est cédé à 1.800 dinars, voir plus dans certains quartiers ; pour en goûter le citoyen devra faire des acrobaties, sinon il vaut mieux attendre la viande de l’importation que les pouvoirs publics promettent d’inonder les marchés nationaux, mais à quel prix et quand ? Les citoyens attendent l’intervention de l’Etat pour remettre de l’ordre en améliorant leur pouvoir d’achat, sachant que l’huile disponible en petite quantité a atteint les 900 dinars le bidon et grâce aux bonnes intentions des pouvoirs publics qui sont parvenus à inonder le marché en ce produit désespérément recherché.
En effet, l’huile est disponible à volonté et elle est cédée à 600 dinars, mais personne n’en veut à cause de sa mauvaise qualité. Quant au lait en sachet de 25 dinars, disponible dans certains quartiers uniquement, il n’est jamais cédé pour ce prix pour la simple raison qu’on vous fait payer le sachet d’emballage à 10 dinars. Tout est bon pour arnaquer le pauvre citoyen.