Par : M. Rahmani
Selon l’officier chargé de la communication auprès de la Protection civile à Annaba, les incendies de forêts qui se sont déclarés durant le mois de juillet passé ont détruit pas moins de 32 hectares de couvert végétal, un chiffre en baisse comparé à la même période en 2020.
Ces incendies qui avaient pourtant été maîtrisés à temps, grâce au dispositif mis en place par la Protection civile, ont détruit des maquis, des forêts de chênes liège, d’eucalyptus et de sapins. Ces feux, dont les flammes se sont propagées jusqu’aux vergers situés en amont des forêts où l’arboriculture est florissante, ont atteint des centaines d’arbres fruitiers et de jeunes plants qui, à leur tour, ont été partiellement détruits au grand dam des agriculteurs qui ne pouvaient à eux seuls, maîtriser ces incendies. N’était-ce l’intervention rapide des agents de la Protection civile, les flammes auraient détruit entièrement tout le couvert végétal de la zone dans les régions de Séraïdi et El Eulma. Les tranchées pare-feu et les pistes ouvertes pour permettre le passage des véhicules de la Protection civile, de sorte à se rapprocher le plus des lieux du sinistre ainsi que la mise en place des colonnes mobiles prêtes à intervenir à tout moment, ont permis de maîtriser rapidement et circonscrire des incendies qui menaçaient des habitations.
Il faut signaler que ces colonnes mobiles, dédiées à la lutte contre les incendies, ont été installées le 1er juillet passé pour faire face à toute situation et ainsi parer à toute éventualité. Ces colonnes sont formées de 14 groupes, chacun fort de 52 agents dont 6 officiers travaillant 9 jours d’affilée, la relève étant assurée par d’autres groupes se relayant à chaque fois pour garder les mêmes effectifs.
Ces groupes sont équipés de camions citerne feux de forêts, de camions citerne ruraux et de fourgons pompe-tonne dotés de moyens d’intervention rapides pour circonscrire tout incendie pouvant se déclarer et ainsi protéger le patrimoine forestier exposé à chaque fois à ces sinistres qui ont ravagé par le passé des milliers d’hectares qu’il sera très difficile de reconstituer car leur régénération s’étend sur plusieurs années.
Ces colonnes mobiles peuvent être appelées à intervenir à tout instant au niveau des périmètres désignés, mais aussi en réponse à des appels à l’aide qui peuvent être lancés par les wilayas voisines confrontées à des situations difficiles où les incendies s’avèrent difficiles à maîtriser.
Pour rappel, le couvert végétal de la wilaya d’Annaba s’étend sur près de 75 500 ha, dont 15 000 ha de chêne-liège. Le potentiel agro-pédologique représente près de 58 600 ha, localisé dans les plaines de la Seybouse et du lac Fetzara. Cette richesse donne lieu à une activité sylvicole par l’exploitation des chênes liège et du bois d’eucalyptus.