Les ateliers programmés dans le cadre du Festival national de production théâtrale féminine, qui se déroule actuellement à Annaba, se poursuivent avec une dynamique soutenue.
Pas moins de 40 candidatures ont été reçues pour ces ateliers, provenant de diverses régions du pays et de différentes tranches d’âge. Après une sélection minutieuse, 18 participants ont été retenus pour le premier, tandis que 10 ont intégré le second.
Une attention particulière a été accordée à la participation féminine, en cohérence avec l’esprit du festival. Les exercices et mises en pratique proposés permettront aux stagiaires de pratiquer par eux-mêmes les différentes étapes et questions liées à la création d’un projet théâtral.
Depuis leur lancement, avant-hier, deux sessions sont en cours : l’atelier d’écriture dramatique au Théâtre régional Azzedine Medjoubi et l’atelier de mise en scène à la bibliothèque Barkat Slimane. Ces espaces de formation visent à renforcer les compétences des participants, à favoriser l’échange d’expériences et à contribuer à l’évolution du paysage théâtral national.
Encadré par le metteur en scène et cinéaste Kamel Laïche, l’atelier de mise en scène propose une immersion dans la direction des comédiens, la gestion de l’espace scénique et l’exploitation des différentes composantes d’un spectacle. De son côté, l’atelier d’écriture dramatique, dirigé par le Dr Youssef Zaafan, spécialiste de la critique et de la dramaturgie à l’Institut supérieur des arts du spectacle, met l’accent sur la construction du texte théâtral, le développement des personnages et l’élaboration de dialogues percutants.
Une approche immersive
Une approche immersive est privilégiée, avec une dimension pratique prédominante. À ce titre, le concept du script doctoring est au cœur du travail de l’atelier d’écriture dramatique, appliqué à la pièce « Le Cimetière », écrite et mise en scène par Atef Krim. Ce processus permet aux participants d’analyser en profondeur le texte, d’en identifier les axes d’amélioration et de proposer une réécriture adaptée aux exigences dramaturgiques. La même méthodologie est adoptée dans l’atelier de mise en scène, où l’étude et la relecture scénique de cette œuvre sont mises en pratique.
Ces ateliers bénéficient du soutien de l’Association “Moudi3oun Bila Houdoud” (Créateurs sans frontières), partenaire essentiel de cette initiative. Par ailleurs, afin de garantir des conditions optimales d’apprentissage, l’organisation du festival a pris en charge l’hébergement des participants venus d’autres wilayas, leur permettant ainsi de s’immerger pleinement dans cette expérience hautement formative.
En conjuguant formation théorique et mises en situation, ces sessions s’inscrivent comme un tremplin pour des talents émergents du théâtre national. Cela ne peut être qu’enrichissant. Nous saluons vivement l’initiative.
Par : Ikram Saker












