Par : M.Lilia
La journée de lundi a été marquée par le traitement d’une affaire de féminicide au niveau de la cour de justice d’Annaba. Le principal accusé, répondant aux initiales de M.R, âgé de 37 ans, avait fait appel suite au précédent jugement, avant d’être condamné encore une fois à la peine de mort.
Les évènements de cette affaire remontent au 28 février de l’année dernière lorsque l’homme a égorgé de sang-froid la mère de ses trois enfants à l’aide d’un cutteur. Mettant en avant la thèse d’une femme adultère, accro à la consommation de substances illicites, le meurtrier a tenté d’alléger sa peine en justifiant son passage à l’acte par le comportement indécent de son épouse. Quant à la mère de la victime, elle nous a confié que le meurtre était survenu le dimanche où devait être auditionné l’époux de sa fille, suite à une plainte introduite par cette dernière pour violence conjugale.
Les parents de la victime, qui élèvent aujourd’hui trois jeunes orphelins, s’estiment satisfaits de la peine prononcée contre le meurtrier de leur fille, mais ils poursuivent leur combat pour inculper la belle-sœur de la jeune femme qui aurait, selon eux, prémédité avec son frère le meurtre de leur fille.
La genèse de cette affaire remonte au 28 février de l’année dernière, lorsqu’aux environs de 07h30, les policiers du 2ème arrondissement de police ont été appelés à intervenir sur une scène de crime par des voisins de la sœur du meurtrier.
Alors que la victime, enceinte de 3 mois, passait la nuit chez sa belle-sœur, pour célébrer l’anniversaire de sa fille, son mari contre lequel elle avait introduit une plainte est arrivé sur les lieux, muni d’un cutteur. La jeune femme qui dormait avec son plus jeune fils, tout juste âgé de 12 mois, a été surprise dans son sommeil par son mari, qui l’a tailladée au niveau de différentes parties du corps avant de l’égorger et de la laisser baignant dans son sang. Sur le rapport du médecin légiste, il est conclu que la plaie de 16 cm sur le cou de la victime est à l’origine du décès. A l’arrivée de la police, l’homme recouvert du sang de sa femme tenait son bébé dans les bras et attendait calmement la police pour se rendre.
Si tous ces éléments sont aujourd’hui avérés, un flou demeure quant au rôle qu’aurait joué la sœur du meurtrier. Un flou qui ne passe pas pour la famille de la victime qui continue de se battre pour faire éclater ce qu’elle estime être la vérité. Si la famille de la victime souhaite prouver l’implication de la sœur du meurtrier, c’est parce que cette dernière aurait invité leur fille, alors qu’elle avait quitté le domicile conjugal pour se réfugier chez ses parents, depuis déjà plusieurs jours.