La direction des Transports de la wilaya d’Annaba a émis, la journée d’hier, un communiqué adressé à plusieurs responsables du secteur, pour rappeler l’importance d’un entretien rigoureux des véhicules de transport en commun.
Ce document officiel, destiné notamment au directeur général de l’Etablissement public de transport urbain et suburbain, au directeur régional de l’Etablissement public économique de transport de voyageurs de l’Est (TVE), ainsi qu’aux représentants des syndicats et des associations professionnelles, tels que l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), marque une étape cruciale pour répondre aux préoccupations croissantes des citoyens quant à la qualité du service offert.
Un constat alarmant
Depuis plusieurs mois, les usagers des transports en commun et des taxis à Annaba n’ont cessé d’exprimer leur mécontentement face à l’état déplorable de nombreux véhicules circulant dans la wilaya. Moyens de transport vétustes, sièges déchirés, manque d’hygiène à l’intérieur comme à l’extérieur : les doléances des citoyens se multiplient, dénonçant un cadre peu accueillant et parfois même insalubre. Face à ces plaintes répétées, la direction des Transports a jugé nécessaire de rappeler les obligations contenues dans les cahiers des charges que doivent respecter les opérateurs. Ces textes, souvent ignorés ou appliqués de manière laxiste, précisent clairement les normes minimales en matière d’hygiène et d’entretien que tout véhicule doit respecter pour pouvoir transporter des passagers.
Ultimatum et inspections surprises
Le communiqué met l’accent sur la responsabilité des différents acteurs du secteur pour sensibiliser leurs affiliés. Qu’il s’agisse des chauffeurs de taxis, des exploitants de bus ou des gestionnaires d’entreprises de transport, tous sont appelés à entreprendre des efforts concrets pour garantir la propreté et la sécurité des véhicules. La direction a également averti que des inspections surprises seraient organisées dans les semaines à venir. Ces contrôles auront pour objectif de vérifier la conformité des véhicules aux normes exigées. Les contrevenants s’exposeront à des sanctions pouvant aller jusqu’au retrait temporaire ou définitif de leur autorisation d’exploitation.
Un enjeu de santé et de dignité
Au-delà de l’obligation légale, cet appel au respect des normes d’hygiène s’inscrit dans une démarche visant à garantir un service public de qualité, conforme aux attentes des citoyens. Pour de nombreux usagers, le transport quotidien est une nécessité incontournable, et il est impératif qu’ils puissent voyager dans des conditions dignes et sécuritaires. La salubrité des moyens de transport ne concerne pas seulement l’esthétique des véhicules, mais aussi la santé publique. Les espaces clos et mal entretenus peuvent devenir des foyers de germes et de maladies, surtout en période hivernale ou lors des épidémies saisonnières.
Des réactions attendues
L’efficacité de cette mesure dépendra largement de la réactivité et de la collaboration des professionnels du secteur. Les représentants syndicaux et les responsables d’établissements sont appelés à jouer un rôle moteur en incitant leurs membres à prendre des initiatives concrètes. En réponse à ce communiqué, de nombreux citoyens espèrent que cette action marquera un tournant pour l’amélioration des conditions de transport à Annaba. Le défi est de taille, mais la volonté affichée par la direction des Transports laisse entrevoir une volonté de changement pour rétablir la confiance des usagers envers ce service public essentiel.
Par : Mahdi AMA