Par : Hamid Daoui
Au moment où la pandémie sévit, les luttes sociales s’intensifient un peu partout, au même titre que la solidarité populaire. Ici, les gens réclament leurs droits au logement en dénonçant les injustices dans les distributions ; là, des habitants protestent contre leurs mauvaises conditions de vie sans commodités et des ruptures récurrentes de l’eau potable, de l’électricité, de l’internet , de la salubrité des lieux ,, de la sécurité urbaine dans les cités résidentielles nouvelles et anciennes, du manque de liquidités, de la baisse du pouvoir d’achat des ménages et l’accroissement du chômage et contre le déficit en lits d’hôpitaux saturés pour la prise en charge des malades infectés par le virus mortel qui ne cesse d’emporter des vies humaines à cause des ruptures de l’oxygène…etc. Un véritable tableau noir avec toutefois des d’espoirs portés par l’organisation spontanée de l’entre-aide citoyenne que les mensonges des autorités et leurs relais hypocrites ne cessent de discréditer, à défaut de briser la solidarité comme à chaque fois par leurs politiques politiciennes.
Ainsi, des postulants au logement ne cessent de monter au créneau pour revendiquer l’accès à un appartement décent afin de sortir de la promiscuité des surcharges de leurs habitats étroits. Des surcharges qui dépassent largement le seuil du taux d’occupation pour chaque famille, composée souvent de plusieurs ménages réunis dans un même espace qui contredit les mesures sanitaires de distanciation physique tant ressassées par les autorités scientifiques et médicales pendant que la spéculation immobilière fait rage. Avec l’enrichissement illicite des fonctionnaires véreux et autres prédateurs et indus bénéficiaires, bradant un parc de milliers de logements inoccupés et vacants !
A cet effet, la commune d’El-Khroub illustre parfaitement l’injustice et la corruption autour de ce bien social transformé en enrichissement illicite. Pendant que des centaines d’authentiques familles nécessiteuses, selon la règlementation en vigueur, sont hébergées dans des gourbis insalubres à Guettar-El-Aïch depuis une décennie durant !
La sécurité urbaine n’est pas en reste….Des nouveaux habitants ayant bénéficié dans les dernières distributions n’ont cessé d’alerter sur l’insécurité qui sévit jour et nuit. Les pages des réseaux sociaux pullulent de faits divers relatifs aux cambriolages des appartements et des bagarres entre bandes rivales – avec ou sans armes blanches- entretenant ainsi le spectre de la peur parmi les locataires des lieux des forfaits et au-delà des riverains, déjà exaspérés par les chiens errants ou dressés devenus à la mode sans omettre le déficit en éclairages publics et l’insalubrité qui sévit partout. Cette situation, toutes proportions gardées, est généralisée dans d’autres contrées de la ville et ses agglomérations. A la cité El-Wafa, des rumeurs de cambriolages de centaines de millions dans les maisons ont été distillées tout récemment.
Tandis que les altercations verbales et physiques sont devenues quotidiennes dans ces conditions actuelles rendues très difficiles par la montée du chômage, l’absence de lieux de détente et loisirs et les problèmes générés par la pandémie sur le moral des gens, enfermés chez eux par la canicule durant la journée et longtemps confinés durant toute la soirée, le plus souvent sans connexion à l’internet, rendu difficilement accessible, y compris pour le télétravail de « la nouvelle Algérie ».