Par : Hamid Daoui
Après les ouvriers impayés des entreprises de l’assainissement, des espaces verts, de la réfection des routes et trottoirs et de l’office culturel, voilà le tour de l’entreprise communale de maintenance du patrimoine, ECMAP
C’est ainsi que le personnel de celle-ci est monté au créneau en observant un sit-in devant le siège social de l’entreprise pour protester contre le non-paiement de leurs 5 mois de salaires. Il s’agit de la plus longue période enregistrée dans les retards de versements des rémunérations des employés des 7 entreprises communales pléthoriques et budgétivores, nouvellement créées ou déstructurées durant le précédent mandat municipal 2012/2017.
Et pourtant, rien ne présageait une telle perspective pour l’ECMAP qui monopolise tous les projets de réfection des établissements scolaires du primaire, estimés à 22 milliards de centimes dont leurs réalisations sont l’œuvre des entrepreneurs sous-traitants privés.
Mais avec la gestion calamiteuse sans vision politique à tous les niveaux de la tutelle, l’APC et des managers recrutés par le clientélisme avec des salaires faramineux, primes et indemnités disproportionnés par rapport aux statuts et à la taille des EPIC au même titre que pratiquement toutes les catégories socioprofessionnelles subalternes jusqu’aux personnels de l’exécution, la situation de faillite a pointé à l’horizon. Elle a été accélérée par les conflits à couteaux tirés entre les élus et les responsables autour des intérêts étroits sur fond de manipulation des ouvriers et leurs syndicats, se rangeant tantôt pour un clan, tantôt pour son adversaire, selon le rapport de forces du moment. S’estimant de surcroit à l’abri des retournements de situation en leur défaveur alors que celle-ci ne cesse d’empirer d’année en année par l’accumulation des problèmes et des nombreux dysfonctionnements.
Tous les gros budgets de la commune sont consommés par ces entreprises communales sans apporter la moindre amélioration et encore moins une quelconque plus-value indispensable à leur autofinancement à travers leurs prestations régulières ou celles qu’elles peuvent réaliser par d’autres ressources issues de plans de charges particuliers …
Bien au contraire, c’est l’inverse qui se produit avec les surfacturations dans les achats de biens d’équipements matériels, fournitures des matières, produits finis et autres, en plus de l’octroi de leurs propres marchés publics de travaux cédés à la sous-traitance du secteur privé qui tire le bénéfice dans cette situation de faillite. Une situation qui semble arranger beaucoup de monde bien placé dans la hiérarchie sociale, dont le prix sera payé douloureusement par les plus faibles, comme c’est déjà le cas présent avec les 5 mois sans salaires dans cette rentrée sociale difficile à tous égards.