La magie de la musique citadine a, une nouvelle fois, conquis le cœur des Annabis ce lundi, à l’occasion de l’ouverture officielle de la 17ᵉ édition du Festival culturel national de la musique et de la chanson citadine, organisée au TRA. C’est à 18 heures précises que le rideau s’est levé sur cette édition, marquée par la présence du wali d’Annaba, du représentant du ministre de la Culture et des Arts, de la directrice de la Culture de la wilaya. Plusieurs personnalités artistiques et culturelles, venues d’Annaba et d’ailleurs, ont également pris part à l’événement, aux côtés d’un public nombreux venu célébrer l’âme musicale de la ville.
Le programme artistique du festival a proposé une immersion complète dans la richesse du patrimoine culturel local. Il a débuté par une performance de la troupe de banga “Kadour Azarnia”. Plusieurs expositions artistiques ont accompagné cet événement, notamment une projection numérique de portraits d’artistes emblématiques de la ville d’Annaba, conçue par l’artiste Attallah Noureddine, ainsi qu’une galerie photographique et une exposition d’instruments de musique traditionnels. La soirée a également été marquée par une entrée de Aïssaoua, présentée par la troupe Ishraq Bouna d’Annaba, suivie d’une prestation de l’orchestre symphonique de Batna – antenne d’Annaba. Le public a ensuite pu apprécier des interprétations musicales variées, notamment celles de l’artiste annabi Mbarek Dakhla dans le registre du malouf, et de la chanteuse algéroise Manal Gharbi, qui a sublimé le style hawzi.
Aussi, lors du festival, le chanteur populaire Abdelkader Chercham, invité d’honneur de cette édition, a été salué pour l’ensemble de sa carrière dédiée à la préservation du chaâbi algérois. Egalement honorés à cette occasion : Abdelhamid Khemmar, Alaoua Boughemssa, Kessri Lakhdar, Oteil Aziz et Baba Issa Abdelaziz, dernier représentant du chaâbi annabi.
Dans son allocution, le wali d’Annaba a salué les invités du festival et a souligné que la thématique traduit une volonté d’ouvrir le secteur culturel à la modernité à travers l’intégration du numérique dans la production, la conservation et la diffusion musicale. Il a également rappelé le rôle historique d’Annaba en tant que berceau de la chanson citadine, ayant vu naître de grands artistes qui ont marqué la mémoire collective. Enfin, il a affirmé que ce festival, à travers ses soirées artistiques, offrira au public des moments d’évasion et de créativité.
Dans son allocution d’ouverture, le représentant du ministre de la Culture a souligné que ce festival n’est pas uniquement une manifestation artistique, mais un acte de mémoire et un pont vivant avec l’identité musicale nationale. «Ce festival est une fête de l’âme et une expression profonde de notre patrimoine oral. La chanson citadine, bien plus qu’un genre musical, est le reflet de l’esprit des villes algériennes et le miroir d’un peuple qui exprime ses joies, ses douleurs et ses rêves dans un langage artistique universel», a-t-il déclaré.
Par : Ikram Saker