Par : Hamid Daoui
Il semblerait que la crise s’est installée durablement, n’épargnant aucun secteur ou domaine d’activité relatif à la vie des gens. La pandémie a augmenté les manifestations de cette crise en « déterrant » ses phénomènes déjà existant ou enfouis dans les dysfonctionnements générés par le système prédateur toujours en place sous forme de recyclage autoritaire et son personnel clientéliste.
En effet,, ce « virus » du système despotique « mutant » s’est adapté au « variant » Delta du virus de la Covid-19 dans les drames humains et les catastrophes écologiques sur un terrain fertilisé par toutes les politiques néolibérales adossées à la rente et menées par les Gouvernements qui se sont succédés plus de 20 années durant.
Ainsi, depuis l’avènement de la pandémie, les problèmes des pénuries et de la spéculation sur tous les produits de première nécessité se sont multipliés sur le terreau de la crise multidimensionnelle, économique, sociale, sanitaire et écologique. Depuis la semoule, le lait, le sucre, l’huile de table jusqu’aux lits d’hôpitaux, de respirateurs, d’oxygène, de médicaments et de l’eau potable sur fond de canicule, feux de forêts, accidents de la route…etc.
Revoilà revenu le tour du pain qui se fait de plus en plus rare ces derniers temps sur les étalages des boulangeries à El-Khroub et probablement ailleurs, à en croire des posts publiés sur des groupes de réseaux sociaux qui signalent le manque de cette denrée alimentaire de première nécessité par excellence dans les ménages algériens ! Encore plus aberrant, on révèle aussi que « des boulangeries ont baissé leurs rideaux par faute de matière première, leurs tenanciers évoquent l’absence de distribution de la farine ».
En revanche, des sources avisées affirment que « Des minoteries se plaignent du manque de livraison du blé tendre de la part de l’Office et de la Coopératives des céréales (OAIC/CCLS), qui redoutent la mauvaise récolte des moissons-battage enregistrées cette saison par le défaut d’une très faible pluviométrie en période cruciale ». Néanmoins, « Les détournements opérés avec des complicités par toute une maffia, de faux minotiers existants en papiers seulement, qui s’accaparent le froment pour le revendre aux éleveurs à des fins d’engraissement de leurs cheptels, sont légion », ajoutent nos sources avisées, révoltées par les malversations qui n’ont cessé de se produire dans les organismes précités malgré les dizaines de responsables condamnés et emprisonnés ou sont encore poursuivis par la justice pour leurs crimes et délits commis depuis l’entreprise AGRO-ROUTE /EST « liquidée » pour mauvaise gestion. Elle a été remplacée depuis par une nouvelle entité juridique, en l’occurrence, DR/OAIC-CCLS-EST en charriant ses séquelles », concluent des sources syndicales en conflit social, indignées par « les scandales à répétitions » qui se font au détriment de toute la Nation et sa souveraineté alimentaire avec le manque de la denrée stratégique de base qui a provoqué hier, en fin d’après-midi juste quelques minutes avant le début de la reprise du confirment décrété à 20h, avec des rassemblements de spectacles désolants, en quête d’une baguette de pain devant les quelques boulangeries ouvertes. Seraient-ce les signes avant-coureurs d’une crise sans précédent, aggravée par l’incurie à tous les niveaux de l’État, dépouillé de l’adhésion populaire et la mobilisation brisée par l’autoritarisme et la répression systématique en guise de commandement de la société !