Par : Hamid Daoui
Les perturbations dans le secteur éducatif se poursuivent depuis des semaines dans la commune d’El-Khroub. Des grèves sont observées par les enseignants contractuels-stagiaires qui revendiquent leurs salaires impayés…
En effet, depuis le mois de septembre 2020, cette catégorie professionnelle n’a perçu aucun sou, apprend-on. Outre le montant dérisoire du salaire de 25.000DA/mois, ils s’estiment discriminés par rapport à leurs collègues permanents pour un même travail accompli qui perçoivent 32.000DA/mois. Par conséquent le personnel gréviste végète dans la précarité absolue et des enseignants croulent sous les dettes jusqu’au cou !
Des contractuels survivent au dépend de leurs familles et proches. Ils n’arrivent plus à payer leurs déplacements pour rejoindre leurs établissements. Et encore moins prendre leurs repas de la mi-journée… Cette situation est aggravée pour les enseignants pères de famille qui survivent à crédit auprès des marchands et des épiciers etc. Ces précaires du secteur éducatif sont arrivés à bout de leurs forces physiques et psychologiques dans une misère insupportable, voire indescriptible pour certains. Leur recours à la grève s’est imposé par la force des choses.
Alors que les semaines s’égrènent et leur situation ne fait qu’empirer davantage devant l’autisme de la tutelle d’un secteur aussi stratégique.
Par ailleurs, l’on signale qu’une « grève de surveillance » des examens des élèves « inscrits par correspondance » a été observée hier dans des établissements, le moins qu’on puisse dire, livrés à l’abandon et l’anarchie.