Par : Hamid Daoui
Les infrastructures sanitaires à El-Khroub ne seraient pas inscrites, semble-t-il, dans le registre des préoccupations des autorités. Depuis la mise à disposition de l’EPH Mohamed Boudiaf au service des personnes atteintes par la Covid-19, certains services ont été réquisitionnés, à l’exemple de la « radio panoramique ». De ce fait, une catégorie de malades, non hospitalisés, souffrant de pathologies dentaires n’ouvrent plus droit aux soins, a-t-on constaté sur place, hier vendredi. Selon les radiologues en poste au service d’urgence en cette journée fériée, l’on ne délivre plus les clichés même pour les autres types de radios.
Sachant, par ailleurs, que les patients souffrant de toutes autres pathologies, nécessitant diverses analyses médicales, sont saignés de leurs maigres budgets par le secteur privé qui monopolise pratiquement l’ensemble de ces opérations au même titre que d’autres consultations spécialisées onéreuses pour l’écrasante majorité de la population paupérisée dans ce système de santé censé assurer la gratuité des soins.
Le plus souvent, les appareillages du secteur public seraient en panne, en rupture de produits ou carrément mis hors d’usage, faute de professionnels compétents qui préfèrent aller travailler chez les cabinets et cliniques privés, pour des raisons évidentes liées à la bonne rémunération.
Dans le même registre, d’autres structures de santé sont carrément laissées à l’abandon et à la dégradation, non utilisées d’une manière optimale pour combler le déficit en la matière ! A cet effet, l’ancien hôpital de l’ex-village en est une parfaite illustration depuis sa reconversion en établissement public de la santé de proximité (EPSP).Celui-ci est passé de 8 consultations spécialisées à 3 disciplines médicales, en l’occurrence celle de médecine du travail, généraliste et dentiste à l’instar du service des analyses qui ne fonctionne que très rarement pour diverses raisons, liées généralement aux pannes courantes de matériels et la sempiternelle rupture de produits avec toutefois, la vaccination enfantine, selon la disponibilité des doses en stocks au sein de la direction de l’EPSP, Pierre Chaulet, sis à Massinissa.
Idem pour la spécialité de stomatologie, ce cabinet se limite à la simple consultation sans extraction dentaire, faute de produits anesthésiants et encore moins un appareil radio panoramique ! Le tout sans une goutte d’eau potable de cet ex-joyau d’hôpital qui remonte à l’ère de la colonisation qui se clochardise d’année en année au point où les citoyens ne le fréquentent que rarement de nos jours, sauf exception majeure !
Cependant, le centre de soins réalisé, il y a plus de 2 années à la zone Nord de la ville, communément appelée 800 logements est toujours fermé et inexploité au moment où la vaccination anti-covid-19 se déroule dans des structures relevant d’autres secteurs étrangers au secteur médical et ses propres exigences, dans un « système de santé qualifié pompeusement de meilleur en Afrique et dans le monde arabe » !
Par ailleurs, la notoriété régionale de l’EPH d’El-Khroub pour ses coéditions d’accueil et d’hospitalisation…etc., n’a pas pour autant été dégradée totalement avec les nombreux dysfonctionnements et autres manœuvres de détracteurs du service public, comme l’atteste la venue de loin, du Sud du pays, en ce vendredi même, d’une famille accompagnant leur patient atteint de covid-19. L’on peut venir au chevet du système de santé malade mais pas dans le cadre de ce système maffieux gangrené par le cancer de la corruption en phase finale, qui veut se recycler par la répression systématique, à travers des comédies électorales contre la volonté de tout un peuple qui en a marre !