Par : Hamid Daoui
Il semble que le problème du logement ressurgit sur la scène locale après son éclipse pré-électorale du scrutin législatif désavoué par la majorité écrasante du corps électoral ayant boudé les urnes.
Néanmoins, les autorités avec leur composante de fonctionnaires de la daïra, des délégués représentant diverses directions sectorielles, des élus de l’APC (candidats malheureux aux législatives) et autre organisation des moudjahidine siégeant au sein de la commission d’attribution ne semblent pas s’émouvoir ou se préoccuper de ce rejet électoral historique. Un rejet très largement significatif de la grave crise de confiance duquel ils ne tiennent même pas compte, au même titre que celui-ci a déjà concerné ladite commission désavouée par de nombreuses protestations violentes lors de la distribution récente du quota de 1888 logements !
Bien au contraire et ce, toute honte bue, certains se projettent déjà, semble-t-il, à se présenter encore devant l’électorat lors des joutes prochaines des élections locales en espérant instrumentaliser de nouveau la question du logement dès lors que leur maintien au sein de la commission serait acquis. A en croire les post publiés sur les pages de réseaux sociaux par des postulants exclus qui ont saisi le ministre de l’Habitat pour dénoncer toutes les irrégularités commises en violation de la règlementation en vigueur. Notamment celle édictée dans le décret exécutif 08/142 relatif à l’accès au logement social qui serait détourné de sa vocation strictement sociale au profit des nantis à l’abri du besoin à l’effet d’enrichissement illicite dans les transactions immobilières suspectes sur le dos des véritables nécessiteux des gourbis qui ceinturent de nos jours encore la ville !
Toutefois, les multiples manipulations des postulants et de leurs soi-disant « délégués représentatifs autoproclamés » n’ont pas cessé, semble-t-il ! Celles-ci sont devenues un sport favori et l’on parle de corruption supposée ou réelle qui aurait éclaboussé certains, devenus des « interlocuteurs privilégiés en proposant leur clientèle à retenir sur les listes de futurs bénéficiaires » dans l’opacité avec l’administration de la daïra en déviant de leur mission de force sociale de pression dans le mouvement de protestation visant la « justice sociale et l’équité dans la transparence ».
Cependant, tous les calculs des uns et des autres pourraient buter sur la résistance des « nombreux postulants silencieux » qui ne manqueront pas de se manifester le jour J de la prochaine distribution du quota des 1.100 logements déclarés avec possibilité d’une rallonge d’unités face à la très forte demande exprimée ! Quand est-ce que les pouvoirs publics mettront un terme à l’instrumentalisation de la question du logement avant et durant les échéances électorales afin de recycler un système despotique contre la volonté de l’écrasante majorité du peuple ?