Par : Hamid Daoui
Depuis quelques jours, juste après l’annonce de la distribution de logements sociaux au profit des occupants du bidonville « El-Merdja » du bourg rural de Guettar-El-Aïch, la mairie et la daïra n’ont cessé d’être assiégées par les autres catégories de demandeurs de logements installés en milieu urbain du chef-lieu de commune El-Khroub.
Ainsi, la satisfaction des éventuels bénéficiaires, issus du bidonville précité, aurait attisé la montée au créneau des demandeurs de la ville animés, semble-t-il, par les mentalités archaïques de régionalisme qui n’a cessé d’être mis en exergue pour entretenir la division et la haine dans l’accès au logement public locatif. Ceci, sous le prétexte fallacieux de l’ancienneté de la résidence et celle de la date des dépôts des dossiers équivalente à plus de cinq années, codifiée dans le décret 08/142 au même titre que l’urgence du relogement en priorité absolue des occupants des bidonvilles et de l’habitat précaire.
Bien plus, cette animosité entre villageois et campagnards, latente depuis des lustres, est réactivée à desseins par toute une faune d’individus insatiables et voraces dans l’objectif d’en tirer au maximum un intérêt mal-acquis sur le dos des malheureux et néanmoins authentiques nécessiteux.
Ce qui n’arrangerait guère l’équité et la justice dans la distribution et aggraverait davantage les inégalités sociales avec les complicités de toutes parts des postulants eux-mêmes à travers la ruse et la tricherie, des élus et fonctionnaires véreux au sein des commissions d’attribution de logements et autres intermédiaires corrompus et spéculateurs de l’immobilier.
Cependant, la satisfaction des futurs heureux bénéficiaires, issus du bidonville, est légale et légitime au regard de leurs conditions d’habitat de misère extrême dans des conditions sanitaires insupportables. D’autant plus que les pouvoirs publics n’ont cessé de leur promettre à chaque fois un « quota de logements à part », légitimant ainsi leur marginalisation, voire ségrégation régionaliste alimentée par les gens dits citadins ! Ce régionalisme trouve toute sa plénitude dans le terme de « quota à part » et le choix du site de l’implantation des immeubles à distribuer à la daïra d’Ain-Abid.
Par ailleurs, l’on signale que des logements distribués récemment à Aïn-N’hass et Massinissa seraient dépourvus de certaines commodités. Les réseaux d’eau potable, du gaz et de l’électricité n’ont pas été raccordés à ce jour.