Par : A.A
Les élèves du CEM Abdelhamid El Kateb, sis à la cité El Ryad, ex-Benchicou, sont dans le désarroi. Et pour cause, les travaux de reconstruction de cet établissement scolaire traînent toujours. Et il est utile de rappeler que ce collège, construit avec une matière cancérigène, à savoir l’amiante, devait être totalement, ou presque, « rasé ». La décision a été prise par la direction de l’éducation nationale. Ainsi, les élèves de ce CEM ont déjà été dispatchés sur deux établissements, les plus proches de leur lieu de résidence. Et la question demeure, en effet, posée : qu’attendent les services concernés pour entamer les travaux de démolition ? Le dispatching des élèves n’est, en fait, qu’une solution provisoire. Un provisoire qui ne devrait pas durer dans le temps et laisser, ainsi, les établissements d’accueil subir les aléas de la surcharge des classes. Un problème dont les répercussions sur le rendement, à la fois de l’élève et de l’enseignant, ne sont pas à démontrer. C’est une rentrée scolaire, à en croire des sources syndicales, qui s’annonce difficile. Tous les ingrédients semblent, en effet, réunis pour laisser planer le doute au sein des personnels d’un secteur aux abois. Un secteur qui est souvent secoué par les mouvements de contestation. Le terrain est ainsi favorable pour que le secteur soit de nouveau confronté à d’autres débrayages. Quoi que l’on puisse dire sur ce sujet, l’essentiel est que les travaux de démolition soient confiés à des professionnels, à de vrais professionnels. Les expériences passées nous incitent, malheureusement, à le rappeler. Une quantité considérable de ladite matière a été jetée, dans l’indifférence totale, il y a quelques années, dans une décharge publique, mettant la vie de la population avoisinante en danger. La gestion d’un tel déchet obéit à des normes mondialement admises. C’est avec beaucoup de précaution qu’il faudrait enlever cette matière cancérigène, s’accordent à dire les spécialistes. Il vaut mieux prévenir que guérir.