Par : A.A
Les instituts et les centres de la formation et de l’enseignements professionnels de la wilaya devraient revoir, de fond en comble, leurs offres de formation, a tenu à marteler le premier responsable du secteur à Constantine, en l’occurrence Mohamed Trade, lors d’une réunion de travail, dite de coordination, tenue, mardi dernier, au siège de la DFEP, dans la zone industrielle Palma. Celle-ci ayant regroupé les chefs d’établissements, les chefs de services de la DFEP ainsi que le coordinateur de la maison d’accompagnement et d’insertion professionnels. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre, le plan de formation de la prochaine session, les nouvelles spécialités programmées, les offres accordées aux bénéficiaires de l’allocation de chômage, la situation des équipements, entre autres.
Dans cette optique, une spécialité détachée est programmée, pour la première fois à Constantine, par le CFPA Salah Lebssir, à Ain S’mara, à savoir modélisme, de niveau cinq de qualification professionnelle. Celle-ci s’inscrit, selon El Moussadek Serghma, le nouveau directeur de cet établissement, dans le cadre de la stratégie prônée par le ministère de tutelle qui vise à répondre à une forte demande de formation, dans cette spécialité, exprimée par la gent féminine. Et de nous confier, à ce propos, que cette spécialité est enseignée à l’INSFP de Bir Khadem à Alger, avec lequel nous venons de signer une convention de partenariat. L’autre nouvelle spécialité, qui sera au menu de la session de février 2023, est la production pharmaceutique, programmée au niveau des INSFP de la wilaya, et qui sera sanctionnée par un BTS.
Il s’agit, selon M. Trade, de la nouvelle approche du secteur dont l’objectif est de se mettre en parfaite adéquation avec la double vocation de la wilaya, industrielle et pharmaceutique, pour paraphraser Abdelkhalak Sayouda, le wali de Constantine. Notre première priorité, aujourd’hui, est de former également les bénéficiaires de l’allocation de chômage décrétée par le président de la république, Abdelmadjid Teboune, dont le nombre serait estimé à plus de 28.000 candidats à Constantine, qui seront dispatchés sur l’ensemble des établissements de la wilaya, a-t-il tenu à rappeler à l’assistance. Notre souci majeur est d’arriver, affirme-t-il, à une meilleure adaptabilité du secteur avec l’environnement socioéconomique.
Il n’est plus question, laisse-t-il entendre, de continuer dans cette voie, celle de former sans aucune projection sur ce qui se passe dans les autres secteurs d’activités. Comment arriver, en termes de rentabilité, à une meilleure symbiose, durable et réciproquement profitable, entre les exigences du marché du travail et le secteur de la Formation de l’Enseignement professionnels, tel est notre crédo, estime-t-il. Autrement dit, le secteur devrait répondre aux besoins exprimés, notamment par les sociétés spécialisées dans l’industrie et dans la production pharmaceutique, explique-t-il. Dans un souci de compétitivité, une remise à niveau des établissements et des formateurs du secteur s’impose, s’accordent à dire de nombreux experts en ingénierie pédagogique.
En clair, c’est toute la stratégie du secteur qui devrait être au diapason des mutations socioéconomiques que le pays connait actuellement, n’a cessé de rappeler Yacine Merabi, le ministre de la formation et de l’enseignement professionnels. Il s’agit, selon lui, d’un défi que le secteur est appelé à relever dans les années à venir. Notons, par ailleurs, que le plan de formation relatif à la session de février 2023 devrait être prochainement validé par le conseil de coordination de la wilaya.