Par : Chaffai Chawki
Il y a plus d’une décennie que nous avons remarqué que nos villes se vidaient de leurs arbres centenaires, à l’exemple d’Ain Beida, Ain M’Lila, le chef-lieu de wilaya, Meskiana, Berriche, Sigus…etc. Ces dernières sont devenues laides et hostiles, car aucune campagne de reboisement n’a été lancée, ni par la municipalité, ni par la Conservation des forêts à l’intérieur du tissu urbain pour éviter la défiguration des sites. Le reboisement a toujours ciblé les forêts profondes et les forêts urbaines entourant les agglomérations, mais jamais il n’a pris en charge les boulevards et quartiers.
Des citoyens, des bénévoles et quelques défenseurs de la nature tentent de temps à autre d’acheter des arbres et usent de leurs moyens financiers et matériels pour planter des arbres devant chez eux, dans les cités nouvellement créées afin d’embellir ces carrés lugubres. Il est temps que la Conservation des forêts, en collaboration avec les APC, de programmer des campagnes de reboisements à l’intérieur des cités pour freiner l’avancée du sable, car Oum El Bouaghi est menacée par la désertification de semi désert, celui de la wilaya de Khenchela et Tébessa. Certains ingénieurs dans l’agriculture et des forêts ont alerté les pouvoirs publics sur cette menace, seulement leurs doléances n’ont été prises en charge ni par les responsables de la Conservations des forêts, ni par les chefs de daïras, ni encore par les élus locaux. Dans nos villes, les arbres sont agressés par des riverains qui, pour une quelconque extension illicite, arrachent ces êtres vivant sans qu’ils ne soient pénalisés. La question qui persiste, à quoi servent les annexes de la Conservation des forêts dans chaque daïra si notre verdure et nos plans sont menacés de jours comme de nuit par les ennemis de l’environnement ?