Par : A.A
De la transition politique en Algérie, on va « oser » en parler. L’exercice est loin d’être facile, pour ne pas dire « hasardeux », politiquement parlant. Pour certains analystes, on y trouve de tout dans les partis algériens, sauf la discipline qui devait normalement prévaloir sur les autres considérations politiquement fausses. Mais, en fait, à quoi cela est dû ? La question mérite certainement d’être posée. L’adhésion à un parti implique une certaine discipline à laquelle il faudra tout simplement se soumettre. Sans doute, cela ne veut nullement appeler au monopole de la décision et de la parole au sein d’un parti. La survie d’une formation politique dépendra aussi et surtout d’une démocratie réelle qu’il est nécessaire de garantir dans ses rangs. Malheureusement, le constat du fonctionnement de tous les partis agréés, ou presque, n’encourage guère à faire de la politique dans ce pays. Depuis l’Indépendance, les mêmes leaders tiennent les commandes des partis et ils s’accrochent, becs et ongles, afin d’y rester. La démocratie au sein de ces partis est le cadet de leurs soucis. Et on n’a nullement besoin de les citer puisqu’ils se reconnaitront facilement. L’accès aux postes de responsabilité, dans ces partis, a toujours obéi, à une certaine logique restreinte qui n’a rien à voir avec les fondements du parti. Des personnalités, culturelles ou universitaires, qui ne sont pas nécessairement de vrais politiciens, ont souvent été sollicitées par ces partis dans le seul but de jouer avec cette fibre de la crédibilité, absente, faut-il le reconnaitre, des rangs de ces formations politiques. Mais, est-ce une raison pour recourir à ces pratiques peu orthodoxes ? La politique, dans tous les pays du monde est avant tout une vocation personnelle. N’est pas politicien qui veut. La règle est claire. Il ne s’agit pas d’une ambition politique que l’on a, subitement, en se réveillant le matin. ‘’On est ou on ne l’est pas !’’, s’accordent à dire tous les hommes politiques de la planète. L’exercice de la politique exige indiscutablement des compétences et un charisme qu’on arrive à véhiculer lors d’une banale discussion ou d’un meeting. Des atouts nécessaires pour réussir une carrière politique. Hélas, la clef de réussite chez nous est autre que la compétence. On continue à miser sur les hommes de confiance au détriment des valeurs mises dans la charte ou le programme d’un parti. On est vraiment loin de l’action politique proprement dite. La seule ambition qu’ont certains candidats, est celle de la fortune qu’ils doivent acquérir durant les prochaines cinq années de la députation, le reste n’est qu’éphémère. Même en matière de discours, ces « hommes politiques » sont loin des prés-requis, mondialement reconnus. Ils n’ont ni la « classe », ni les mots pour convaincre. D’une médiocrité inouïe, certains frôlent, à dire vrai, le ridicule, pour ne pas dire autre chose.