Par : A.A
Comment monter, financièrement et juridiquement parlant, une microentreprise spécialisée dans le recyclage des déchets ménagers? Cette question a été, hier, au cœur d’une journée d’étude organisée à l’INFSP Abdelhak Benhamouda au profit d’un groupe de stagiaires «très particulier». Ils sont, effectivement, des jeunes porteurs de projets qui suivent, depuis deux mois, une formation qualifiante dans la gestion et la valorisation des déchets. Celle-ci sera sanctionnée par une attestation qui va leur permettre de créer une microentreprise.
Conjointement animée par la maison d’accompagnement et d’insertion, l’ANGEM, la direction et la maison de l’Environnement de la wilaya de Constantine, cette rencontre était une opportunité aux stagiaires présents de poser toutes les questions relatives à la création d’une microentreprise spécialisée dans le recyclage des déchets. Un domaine qui demeure vierge, a tenu à dire Taha Chettat, propriétaire d’une micro-entreprise créée dans le cadre du soutien du dispositif de l’ANADE.
Un avis auquel a tenu à adhérer Douaa Maameri qui a bénéficié, elle aussi, du soutien financier de l’agence précitée. Dans son intervention, Me Bouaroudj Nadjet, représentante de la direction de l’Environnement, n’a pas maqué de sensibiliser l’assistance sur l’importance du cadre juridique et réglementaire de ce créneau ô combien noble et d’une grande utilité urbaine, a-t-elle souligné. Un constat que Selssabil Grine, la jeune directrice de la maison de l’Environnement, partage également tout en insistant sur un élément fondamental dans le processus de création d’une micro-entreprise qui n’est autre que le perfectionnement et la formation continue. De son côté, Imed Benghelia, cadre chargé de la communication au niveau de l’ANGEM, a expliqué aux stagiaires les différents avantages accordés et par cette agence et par l’ANADE, dont les activités sont toujours gelées.
Il est à noter que cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre des différentes conventions-cadres entre le secteur de la formation et l’enseignement professionnels, et les différents dispositifs de soutien à l’emploi des jeunes, l’ANGEM et l’ANSEJ en particulier, et le ministère de tutelle. Pour la représentante de ce département ministériel, il est nécessaire d’accompagner les porteurs d’un projet professionnel et de les aider à aller au bout de leur rêve, celui de créer leur propre entreprise. Un rêve qui demeure tributaire, dira-t-elle lors de cette rencontre, de conditions sine qua non, à savoir la qualification professionnelle et la faisabilité du projet.
Et sur ce plan, les accompagnateurs des dispositifs précédemment cités peuvent énormément aider les jeunes. Une étude technico-économique est suggérée à ceux qui ne veulent pas céder à leur projet, a tenu à préciser Imed Benghelia, à l’assistance. La création d’une entreprise exige certainement un savoir-faire, mais aussi et surtout de la détermination de la part du jeune, rappelle Nadjib Aouabdia, directeur dudit institut. Bref, cette journée d’information est loin d’être suffisante pout tout expliquer aux jeunes stagiaires. D’autres rencontres sont souhaitables. Incontestablement, l’insertion professionnelle passe par un véritable travail de proximité en direction des jeunes diplômés, estime M.K, coordinateur de la maison d’accompagnement relevant, rappelons-le, du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels.