Par : A.A
Les conséquences de la crise sanitaire ne sont pas uniquement psychologiques. Elles sont aussi financières s’accordent à dire les spécialistes. Ainsi, les transporteurs, les coiffeurs, les pâtissiers, les cafetiers, les restaurateurs, pour ne citer que ces métiers, continuent d’être affectés par cette pandémie. Le chiffre d’affaire de ces activités commerciales a baissé, selon certaines estimations, de 75%, voire plus. Un taux qui révèle clairement les effets de cette épidémie sur certains métiers de base. Interrogé sur ce point précis, Boubakeur. M, coiffeur de son état, affirme qu’il n’arrive plus à joindre les deux bouts face à un chiffre d’affaires en chute libre. Au début de la pandémie, nous étions condamnés à mettre la clé « sous le paillasson » et aujourd’hui, avec la réduction des horaires de travail, nous sommes appelés à nous contenter d’un maigre chiffre d’affaires qui ne répond pas aux besoins élémentairs de nos familles, a-t-il tenu à préciser. Un avis que partage également Yacine, un pâtissier. Celui-ci estime que les pâtissiers et les métiers précédemment cités bien évidemment, sont, en quelque sorte, les grands brûlés de cette crise sanitaire. Notre chiffre d’affaires a considérablement baissé, martela-t-il. Et, avec la reprise de notre activité et la limitation des heures de travail, nous sommes toujours confrontés, poursuit-il, à des difficultés financières. Les temps sont vraiment difficiles, affirme, de son côté, Ahmed, un cafetier dans un quartier populaire, qui n’a pas caché sa colère de la prime accordée par l’Etat aux métiers affectés par la pandémie qu’il juge insuffisante, voire dérisoire. Les quelques économies que j’avais sont déjà épuisées, avança-t-il avec une pointe de chagrin. Et d’ajouter que le chiffre d’affaires n’est plus le même et ce, depuis le début de cette pandémie dont l’impact sur certains métiers n’est plus à démontrer. Cet impact n’est pas uniquement financier, mais il est aussi et surtout psychologique, explique Zoubir. B, un psychologue clinicien. Ce spécialiste est revenu sur les répercussions psychologiques laissées par cette pandémie mortifère sur les personnes confinées. Ces répercussions risquent d’être irrémédiables si aucune prise en charge psychologique n’est accordée à la personne affectée, a-t-il tenu à recommander.