Par : Hamid Baali
Décidément, la crise du lait en sachets perdure en dépit des assurances du ministère du Commerce qui s’efforce de remédier à cette situation qui pénalise la population. De nombreux commerces versés dans ce créneau avaient décidé de ne plus vendre le lait en sachets sous prétexte que la marge bénéficiaire est dérisoire. Le quota attribué est infime et ne répond pas à la forte demande des consommateurs qui manifestent leur colère. La pénurie perdure au fil des mois et des ans, et aucune amélioration n’a été apportée par les pouvoirs publics pour répondre aux légitimes préoccupations citoyennes.
Seuls quelques magasins et épiceries, desservis d’une manière irrégulière par des distributeurs en provenance des laiteries de Annaba, Constantine et la localité d’El-Fedjoudj, poursuivent la vente du lait et ne peuvent aucunement satisfaire la demande grandissante des familles. Nous avons assisté de visu à des scènes hilarantes, voire pénibles, lors de l’arrivée du camion frigorifique qui décharge ses caisses de lait en sachets. C’est le branle-bas de combat, les bousculades, le parcours du combattant pour ramener à la maison deux sachets de lait alors que d’autres rentrent bredouilles.
Des pères et mères de familles ont saisi l’opportunité de notre journal pour lancer un cri de détresse aux pouvoirs publics appelés à assainir ce secteur névralgique qui concerne tout le monde. L’un d’eux déclare que : “l’Etat a réussi à assurer la disponibilité de l’huile de table et de la semoule qui avaient disparu des étals durant une longue période. A présent, Dieu merci, ces produits sont disponibles et nos achats sont devenus sereins et réguliers. Quant au lait en sachets, c’est une autre paire de manche. De guerre lasse, nous recourons aux briques d’un litre de lait pasteurisé d’un montant de 130 DA et nos moyens financiers ne nous permettent pas d’opter quotidiennement pour cette formule onéreuse. Nous osons espérer que les autorités concernées sauront régler rapidement cette crise de lait en sachets, produit indispensable à nos enfants”.