Par : A.Ighil
Le conseil d’administration du complexe sidérurgique Sider El Hadjar, a désigné hier Mannaa Lotfi, qui occupait le poste de directeur technique, en qualité de directeur général, succédant à Réda Belhadj qui a été relevé de ses fonctions, a-t-on appris de la chargée de communication de cette entreprise jointe par téléphone, mais sans donner des précisions sur les raisons de cette mise à l’écart. Le limogeage de Réda Belhadj n’était pas une surprise dans un contexte de turbulences que traverse le complexe depuis plusieurs jours. Pour beaucoup, le désormais ex-DG de Sider El Hadjar a été poussé à la sortie. C’est ce qu’a révélé le secrétaire général de l’union de wilaya de l’UGTA, Kamel Friteh qui a jeté un pavé dans la mare en révélant une réunion secrète entre deux syndicalistes de Sider El Hadjar et le directeur du groupe Imetal pour contraindre Réda Belhadj à la démission dans un communiqué rendu public, tout en criant au complot. Puis s’en est suivie une guerre de communiqués. D’une part, l’union de wilaya par la voix de son secrétaire général qui fustige ces syndicalistes indisciplinés qui menacent la stabilité de l’entreprise et d’autre part, un bureau du syndical d’entreprise qui fait dans la rébellion. Cette annonce du limogeage de Réda Belhadj a donné froid au dos à un certain nombre de sidérurgistes. « Réda Belhadj n’avait pas les moyens de sa politique » nous dira l’un d’eux. Alors que d’autres estiment que le déblocage prochain des 46,5 milliards de dinars, une enveloppe financière consacrée pour la réalisation de la deuxième phase de développement initiée justement par Réda Belhadj attise les convoitises de bon nombre d’opportunistes, ce qui inquiète grandement les 6.200 ouvriers sur le devenir de leur usine en grande difficulté.