L’Office nationale des statistiques (ONS) a donné, dans un rapport relatif à l’évolution du commerce extérieur de l’Algérie sur une période de six années (2018-2023), des indications sur les principaux produits hors hydrocarbure exportés par le pays.
Le produit qui vient en tête, durant l’année 2023, mais aussi les cinq années qui ont précédé, est « engrais minéraux ou chimiques azotés ».
En 2023, l’Algérie a exporté en engrais minéraux pas moins de 3,5 millions de tonnes, pour une valeur de 168 milliards de dinars, l’équivalent de près de 1,26 milliard de dollars.
Même si les quantités exportées sont restées relativement stables, durant cette période, avec quelques légères variations seulement, il n’en demeure pas moins que les recettes engrangées ont varié selon le cours du marché international.
A cet effet, avec presque ces mêmes quantités (3,6 millions de tonnes), en 2018, l’Algérie a fait rentrer dans ses caisses 827 millions de dollars (110 milliards de dinars).
Par ailleurs, avec une quantité moindre en 2022 (3 millions de tonnes), il y a eu près de deux milliards de dollars de recette (264 milliards de dinars).
Comme pour beaucoup d’autres produits et matières premières, les prix des engrais se sont envolés en 2021 et en 2022, avec la crise du Covid et ses retombées.
Les autres produits les mieux exportés en 2023 sont dans l’ordre le « ciments non pulvérisés dits clinkers », avec 9,7 millions de tonnes pour près de 760 millions de dollars, « solvants naphta (autres usages) » (931 912 tonnes, 680 millions de dollars), « barres en fer en acier » (798 152 tonnes, 480 millions de dollars), « Ammoniac anhydre » (1 million de tonnes, 459 millions de dollars) et « demi-produits en fer ou en acier non alliés » (755 115 tonnes, 399 millions de dollars).
Il y a également le « sucre de canne » (360 649 tonnes, 240 millions de dollars), « phosphates de calcium naturels » (1,97 million de tonnes, 210 millions de dollars), « hydrogènes » (6 036 tonnes, 165 millions de dollars), « fils machine en fer ou en acier non alliés » (155 428 tonnes, 90 millions de dollars), « dattes » (83 025 tonnes, 67 millions de dollars), « fils machine en autres aciers alliés » (110 486 tonnes, 66 millions de dollars), « Benzène, hydrocarbures cycliques » (61 535 tonnes, 59 millions de dollars), « papiers de toilette » (34 518 tonnes, 44 millions de dollars) et « glace en plaques ou en feuilles » (93 408 tonnes, 33 millions de dollars).
Pour ce qui est de la nature des exportations, si les quantités exportées de certains produits ont augmentées, entre 2018 et 2023, d’autres ont, par contre, baissées.
Les dattes, par exemple, sont passées de 56 656 tonnes en 2018 à 83 025 tonnes en 2023. Le sucre par contre est passé de 648 185 tonnes en 2018, puis 718 520 tonnes en 2019, 805 716 tonnes en 2020, avant de baisser à 169 213 tonnes en 2022 et 360 649 tonnes en 2023.
L’électroménager ne figure plus parmi les principaux produits exportés depuis 2020. Et ce n’est pas parce que ces produits ne sont plus exportés, mais c’est parce que les quantités ne sont pas importantes alors que d’autres produits ont gagné en volume pour ce qui est de l’exportation.
La nouveauté, en 2023, est le « papier de toilette » avec l’exportation, comme indiqué précédemment, de 34 518 tonnes pour une valeur de 44 millions de dollars.
L’ONS a rappelé, en dernier lieu, que le premier client de l’Algérie, en 2023, hydrocarbure y compris, est l’Italie avec un volume d’importation de près de 15,75 milliards de dollars, suivi de la France, l’Espagne, la Turquie et les Etats-Unis.
Par : Elyas Abdelbaki









