Avant-hier soir, un large mouvement de protestation a rassemblé les résidentes de la cité universitaire 3000 lits El Bouni 1 à Annaba, réclamant des solutions face à un problème persistant. Selon leurs déclarations, les étudiantes dénoncent l’absence d’eau courante depuis deux semaines, situation jugée intenable pour le quotidien des résidentes.
Sur la page officielle de l’Organisation des Étudiants Algériens Libres, bureau de la wilaya d’Annaba, un communiqué accuse la direction des Services universitaires d’Annaba-Centre de graves dérapages. Selon cette publication, le responsable de la gestion aurait « agressé verbalement plus de 800 étudiantes résidant à la cité universitaire El Bouni1 » donnant au passages des instructions aux agents de sécurité pour intervenir. Ceux-ci auraient, selon l’organisation estudiantine agressé physiquement plusieurs étudiantes afin de mettre fin à la protestation pacifique qu’elles menaient pour réclamer ce qu’elles considèrent comme le b. a.-ba pour une vie, un tant soit peu, décente.
Selon le même organisme, «le mouvement de protestation, qui a débuté aux alentours de 19h, aurait vu l’arrivée du responsable de la gestion et de la directrice de la cité universitaire, seulement vers 22h30». Afin de recueillir plus d’informations, nous avons contacté le directeur des Œuvres universitaires d’Annaba-Centre, qui a souhaité apporter sa version des faits.
« Je me suis rendu sur place avec la directrice de la résidence pour dialoguer pacifiquement avec les étudiantes, mais celles-ci ont refusé toute discussion. Lorsque nous avons décidé de nous retirer, elles ont bloqué la sortie et empêché notre départ. Certaines étudiantes ont même jeté des bouteilles en direction de la directrice », a-t-il raconté, ajoutant que des enregistrements de caméras de surveillance sont disponibles pour corroborer ses propos, sans pour autant nous avoir fait visionner celles-ci. Le directeur a nié les accusations d’agression verbale envers les étudiantes, précisant que la situation s’est inversée en défaveur de la direction.
Affaire à suivre.
Par : Ikram Saker