Par : A.A
Le chômage et la précarité sociale, en général, ne sont pas les seuls facteurs déclenchant la prise de psychotropes ou autres substances chez un toxicomane. C’est ce qui ressort du bilan des activités du Centre intermédiaire de soins en addictologie, CISA. Ainsi, sur les 289 cas suivis par ladite structure, durant le premier semestre de l’année en cours, 113 cas sont des travailleurs. Les autres sont répartis entre chômeurs ,148 cas, et étudiants ,48 cas. En termes plus clairs, la situation professionnelle ne peut pas suffire pour saisir et expliquer à la fois la causalité du phénomène de la toxicomanie. Et, si la tranche d’âge des toxicomanes suivis par le CISA se situe entre 15 et 45 ans, voire plus, le chômage n’est pas vraiment déterminant dans le processus de déclenchement de la toxicomanie, affirme L.B, médecin-chef de ce centre spécialisé.
Pour preuve, ils sont de plus en plus nombreux les travailleurs et les étudiants qui consomment des psychotropes, associés généralement à l’alcool ou d’autres produits interdits par la loi, le cannabis entre autres, avance notre interlocutrice. Il est à noter, toujours dans le cadre du bilan trimestriel du centre précité, 95%, voire plus, des cas suivis par l’équipe médicale de ladite structure, sont de sexe masculin. Le sevrage des cas suivis nécessite beaucoup de moyens et beaucoup de patience, a tenu à rappeler notre vis-à-vis qui n’a pas manqué d’appeler, à ce propos, à multiplier ces centres de soins à travers tout le territoire national.
Ses arguments reposent, en effet, sur les proportions alarmantes qu’a prises le phénomène de la toxicomanie au sein de la société, notamment parmi les jeunes. L’implication des médias et d’autres parties est plus qu’indispensable. C’est une urgence qui s’impose, réaffirme Mme Boualem. Le stress au travail, la précarité sociale, l’exiguïté du logement, le chômage…etc, sont autant de facteurs qui favorisent, à dire vrai, la prise des psychotropes, s’accordent à dire tous les spécialistes, à savoir les sociologues, les psychologues, les psychiatres et les médecins traitants en général.