Par : A.A
Il a fallu trois entrepreneurs, ayant défilé des années durant sur sa réhabilitation, pour que la salle de répertoire de la cinémathèque Al Nasr, sise à proximité du lycée Rédha Houhou, rouvre, avant-hier, ses portes au public, au grand bonheur des cinéphiles de la ville. Un évènement auquel ont pris part les autorités locales. La circonstance était propice pour se rencontrer et débattre de toutes les questions relatives à l’espace culturel de la ville du vieux Rocher et au cinéma, en particulier, affirme Aziz Adjabi, le célébrissime scénariste, rencontré en marge de cet évènement, qui n’a pas caché sa satisfaction d’assister à la réouverture de cette salle, fermée depuis plus de vingt ans. Notre interlocuteur n’a pas manqué de lancer, à cette occasion, un appel au ministère de tutelle afin de réhabiliter les autres salles de cinéma de Constantine. Triste est de constater que ces espaces culturels par excellence sont dans un état DE délabrement total, a-t-il tenu à le rappeler. La responsabilité, sur ce plan, est partagée, reconnait-il. Elle est partagée entre, d’une part, les autorités locales, le ministère de la culture et, d’autre part, les cinéphiles et les intellectuels, en général, de la ville qui ont brillé par leur absence, poursuit-il. Un constat que le scénariste du Facteur, un long métrage réalisé par Mehdi Abdelhak, partage également avec de nombreux citoyens constantinois. Quoi qu’il en soit, la réouverture de ladite salle est un signal fort donné par les autorités locales qui tiennent, à en croire les dires du nouveau wali de Constantine, en l’occurrence Abdelkhalak Sayouda, à lancer les travaux de réhabilitation des salles de cinéma fermées, dans les meilleurs délais possibles. Bref, s’il ne faudrait pas badiner avec la santé du citoyen, il ne faudrait pas également badiner avec son éducation et sa culture, pour reprendre les dires de notre vis-à-vis. Autrement dit, le citoyen à Constantine, ou ailleurs, a besoin de culture comme il a besoin de soins médicaux, conclut-il.