Les habitants de la commune de Chétaïbi ne cachent plus leur mécontentement devant cette situation qui perdure : un souk hebdomadaire qui s’installe tout au long de la rue qui mène du Pont Saïs (à environ 500 m de l’entrée de la ville) à la cité Branès Khémissa. C’est un blocage de la circulation automobile qui dure toute une matinée, obligeant les conducteurs à souffrir le calvaire ou à faire un long détour pour rentrer chez eux, dans les quartiers avoisinants, ou aller à Annaba via Berrahal.
L’ambulance de l’hôpital est la première à subir ce problème, car ce souk de la discorde se trouve sur son chemin habituel. Auparavant, il élisait domicile à l’entrée du boulevard Daoudi Bachir qui longe la mer. Ce qui dérangeait au plus haut point les estivants, et Dieu sait leur nombre surtout en août.
Cette autre délocalisation a fait suite aux réclamations incessantes des responsables de la Protection civile, car il a été installé, pendant des années, devant la caserne des pompiers, sur la rue Saadi Amar. Autrement dit, ce souk a toujours eu pour adresse une rue depuis le jour de l’Indépendance, et a toujours fait voir des vertes et des pas mûres aux automobilistes.
L’idée de l’installer au stade à proximité du port n’a jamais été mise en exécution et ne pourra plus l’être, car il a été aménagé selon les normes pour accueillir les jeunes footballeurs de la commune. Les gens se rendent à ce souk pour leurs achats forcés, car les prix des produits locaux, notamment les fruits et légumes, sont hors de portée pour les bourses moyennes.
Son emplacement dans la zone périphérique de la ville n’est pas sans causer d’autres inconvénients à ceux qui habitent relativement loin. Comment rentrer chez soi avec le poids de la marchandise achetée, surtout en hiver quand la pluie fait des siennes? Seuls les gens véhiculés s’en tirent à bon compte s’ils réussissent à dénicher un espace approprié dans les environs du marché de la discorde pour le quitter sans encombrement. Certes, les gens ont appris à prendre leur mal en patience, mais ces derniers ne cachent plus leur colère devant cette situation au caractère insoluble.
Par : Kh. AMEUR