Grosse frayeur pour un passant, rue Larbi Tébessi, dans la soirée d’avant-hier. Un morceau d’une corniche, située au-dessus d’un magasin, s’est effondré, et est passé tous près de la tête du jeune homme.
Samedi, aux alentours de 19 heures, un passant a failli recevoir un pan de balcon sur la tête. Ses reflexes lui ont permis d’éviter d’être blessé. Cela s’est passé rue Larbi Tebessi, au niveau de Masjed Errahmane. Cet incident qui aurait pu avoir des conséquences plus graves qu’une simple frayeur, pointe encore une fois du doigt le laisser-aller dont fait l’objet le centre-ville d’Annaba, à commencer par le siège de l’APC. La situation est à prendre au sérieux avec l’arrivée de la saison des pluies.
Un petit tour à la place aux alentours du marché couvert renseigne sur l’importance des moyens à engager pour ressusciter un patrimoine qui risque de plier sous la contrainte des gens et du temps. Le centre-ville, très fréquenté, s’effrite à vue d’œil. Les immeubles ont atteint aujourd’hui un seuil de dégradation que l’on ne peut ignorer. Ces effondrements partiels ont commencé, depuis plusieurs années déjà, et l’état des balcons ne cesse d’empirer, sans que les travaux de confortement et de réhabilitation ne soient encore engagés.
Une pluie battante, une secousse tellurique ou de simples travaux d’aménagement suffisent pour voir s’écrouler des pans de murs sur les passants. Il convient de rappeler que la majorité des immeubles datent de plus de 100 ans (de l’époque coloniale), et qui, non seulement n’ont pas été rénovés depuis, mais souffrent surtout d’une absence totale d’entretien et de maintenance.
La problématique de la réhabilitation du vieux bâti à Annaba n’est pas près d’être résolue. Loin de là. Bien que des mesures aient été régulièrement annoncées, ces 25 dernières années, le nombre d’immeubles concernés reste très élevé.
Annaba a perdu tout son éclat. Les opérations de replâtrage menées sur certains quartiers de la ville, comme Kouba n’ont pas redonné aux édifices leur grandeur. On s’est contenté de truelles de ciment pour jointer et agresser les fissures et de peinture qui s’écaille dès les premières pluies. Les propriétaires, qu’ils soient publics ou privés doivent s’organiser pour assurer la gestion de leurs biens, soit à travers la constitution de syndics d’immeubles, le recrutement de concierges ou la délégation de la gestion à des entreprises spécialisées. On en est loin pour le moment.
R.C