Depuis plusieurs années, il ne fait pas bon vivre dans les cités universitaires à Annaba. Elles baignent dans la médiocrité. Cette situation désolante ternit l’image de l’université Badji Mokhtar, c’est ce que nous a affirmé un groupe d’étudiants. Ils n’ont cessé de dénoncer l’insécurité, l’insalubrité, une mauvaise restauration et l’hébergement dans des conditions déplorables. Les organisations estudiantines ont à maintes reprises alerté les différentes tutelles sur les différentes lacunes persistantes dans les différents campus universitaires. L’exemple de la cité universitaire des 1.000 lits à Sidi Amar est édifiant.
Ses résidents vivent le calvaire au quotidien, une cité dans le noir, absence de chauffage en cette période de grand froid, une restauration des plus médiocres et une saleté repoussante pour décor. Les témoignages que nous avons recueillis auprès de certains résidents renseignent sur les conditions lamentables dans lesquelles ils évoluent. Alors que les cités U d’El Bouni 1 et 2 ne sont pas mieux loties, la situation est qualifiée de « catastrophique » et de dégradation générale de son environnement. Autres désagréments soulevés par nos interlocuteurs, les interminables coupures d’électricité qui accablent les étudiants tant que les autorités compétentes n’ont pas trouvé de solutions radicales à ce problème.
Le même constat est enregistré dans la cité U de Pont blanc. Il y’a quelques mois, certaines organisations estudiantines auraient demandé l’ouverture d’une commission d’enquête sur le budget de restauration des trois années écoulées, 2020, 2021 et 2022, mais également sur les activités culturelles et sportives pour les mêmes années concernant la cité des 3.000 lits d’El Bouni. Ainsi, depuis un certain nombre d’années, les revendications des étudiants et leurs collectifs pour un véritable changement et une vraie réforme, sont restées sans réponses de la part de la tutelle qui semble préférer le bricolage à un véritable sursaut dans le secteur. Le projet de réforme des cités universitaires annoncé par la tutelle devait être fin prêt début 2021. Les étudiants se disent sceptiques face à de tels engagements qu’ils n’entendent pas pour la première fois. La sonnette d’alarme est donc tirée pour la énième fois afin d’améliorer le quotidien de l’étudiant dans les cités.
Par : A.Ighil