Par : A.A
El guemas, une cité de la ville du vieux Rocher qui subit, depuis de longues années, les affres d’un laisser-aller presque total des aspects relatifs à l’urbanisme, au sens large du terme. Ce quartier est, certes, le plus populeux à Constantine, mais il est aussi le plus délaissé par les responsables et les élus locaux. Un simple tour d’horizon à travers cette cité est largement suffisant pour constater les signes de la dégradation du cadre de vie. Au problème récurrent des déchets ménagers, déversés dans l’anarchie la plus totale, s’ajoute l’état déplorable des routes. Une suite logique, diront certains, de l’absence d’un entretien permanent. Les fuites d’eau, il est clair, ont contribué d’une manière directe à ce piteux état des routes. Une situation que l’on constate d’ailleurs dans tous les quartiers de la ville. Aucune partie n’a apparemment échappé aux ravages causés par les eaux qui coulent à flots et à longueur de journée. Certaines routes sont vraiment impraticables. Furieux et exacerbé face à cette situation, un automobiliste n’a pas manqué de faire appel aux services concernés de se déplacer dans la cité, et dans d’autres bien sûr, pour constater de visu les problèmes auxquels on est quotidiennement confrontés. En voyant cette dégradation à ciel ouvert du cadre de vie dans les quartiers de la ville, on a justement cette étrange impression que Constantine est une ville livrée à elle-même. Les responsables directement concernés par ces problèmes de routes, de désamiantage des chalets, qui n’est toujours pas achevé, d’assainissement, d’eau potable et des eaux usées…etc., doivent certainement connaitre que la gestion d’un secteur ne peut uniquement se faire du haut de son bureau. Une règle connue à travers le monde entier. Ces responsables sont ainsi appelés à faire un « saut » du côté d’El guemas pour se rendre compte que cette cité est tout simplement oubliée, pour ne pas dire plus. Même les quelques espaces verts ont été sauvagement « violés » par certains énergumènes. Une partie de ces espaces a été tout simplement récupérée à des fins commerciales par des jeunes oisifs et sans emploi. Les différents blocs des 246 logements sont également dans un état déplorable. Les portes d’entrée ainsi que les vitres de ces bâtiments ont été saccagées. La responsabilité des habitants dans cette affaire est entière. On ne peut certainement pas tout reprocher à l’Etat lorsque les vitres du bloc ou les lampadaires de la rue sont continuellement brisées par les jets de pierres de nos enfants, a tenu à reconnaitre un habitant de la cité. Une prise de conscience, en ce sens, est plus que souhaitable, c’est une urgence qui s’impose. Et cette dégradation, faut-il le reconnaitre, a sans doute un prix qu’on finira un jour par le payer chèrement. Beaucoup de nos problèmes actuels auraient pu être évités grâce à un simple acte de civisme, n’est-ce-pas ?