Par : A.A
Les habitants de Ledjdour et de Benabdelmalek Ramdane, deux lotissements mitoyens distants de Constantine de 7 km, n’ont, aujourd’hui, qu’un seul souci, c’est de bénéficier d’un programme d’amélioration urbaine proprement dit. Il s’agit, selon les représentants des habitants, de notre droit à une vie décente. Incontestablement, ils ont, eux aussi, « le droit à des routes et à des trottoirs comme tout le monde », pour reprendre les dires de nos interlocuteurs. En cette période pluvieuse, ces lotissements se transforment en un véritable bourbier. Parler de routes ou de trottoirs dans ces lotissements, relève de l’ironie. D’où la colère des habitants qui a atteint son paroxysme. Et pour cause, ces deux lotissements n’ont jamais bénéficié de programmes d’amélioration urbaine. L’état piteux des pistes urbaines, pour ne pas dire des routes, une viabilisation qui laisse à désirer, un réseau AEP défectueux…, autant de revendications que les représentants des riverains n’ont cessé de soulever. « La seule satisfaction est, peut-être, l’éclairage public », disent-ils, en légitimant leurs revendications. « Halte à l’enclavement et à la marginalisation », ont-ils scandé, à maintes reprises. Ils estiment qu’il est difficile, voire impossible, avec leurs propres moyens, de retaper les accès vers les habitations de ces deux lotissements datant, faut-il le rappeler, de plus de 30 ans. Des années de souffrances et de déboires dont les répercussions, notamment sur les véhicules des riverains, sont faciles à vérifier. Les amortisseurs finissent, souvent, par lâcher. Les répercussions sont, également, sur le « moral » des autochtones qui n’ont plus, d’ailleurs, la patience pour faire face aux tracasseries de la route. « Toutes les tentatives pour remédier à la situation se sont, hélas, soldées par une fuite en avant des services concernés », affirment nos vis-à-vis. « Tout ce que l’on a eu, jusqu’alors, ce sont des promesses et rien que des promesses », avancent-t-ils, excédés d’une situation qui n’a que trop duré. D’où le recours à la presse pour « faire entendre » leurs préoccupations aux autorités locales. Dans cette optique, une pétition signée par les habitants devrait être envoyée, dans les jours à venir, au wali de Constantine. En attendant une éventuelle intervention du premier responsable de la wilaya, les déboires des habitants de ces lotissements continuent.