Depuis quelques jours, une vidéo de sensibilisation, réalisée par des jeunes d’Annaba fait le buzz sur les réseaux sociaux. Quelques heures à peine après sa publication, elle a été visionnée plus de 100.000 fois.
La vidéo débute avec des jeunes qui affirment que « les parents sont la cause du problème. Ils permettent à leurs filles de se dénuder. Ils leur achètent des leggings qu’elles portent pour danser sur TikTok, après ils osent demander ‘‘pourquoi’’ », « Elles mettent leurs photos sur les réseaux sociaux ; comment voulez vous qu’il n’ait pas de viols ?», « si elle était voilée, elle n’aurait pas été violée », « et si le tueur avait des problèmes avec son père ? Et si l’assassin était la victime de drogues et de psychotropes ? Il y a beaucoup de raisons que l’on ignore », changez de sujet s’il vous plait. Ne parlez plus de viols, y en a marre ! ».
Des commentaires choquants qui ont malheureusement été largement publiés sur les réseaux sociaux afin de justifier et de banaliser le viol, les violences à l’égard des femmes et les féminicides, explique Chourouk Bendjedou, l’une des actrices de la vidéo, avant que son amie, Sofia Boudebouz ne demande, jusqu’à quand nous allons justifier les viols. « Plus nous justifieront ce genre d’actes, plus ils seront ancrés dans notre société. », explique Sofia.
« Les photos sur instagram et les vêtement (qu’une fille porte) ne sont pas un motif pour un viol et ne le justifient pas ! L’amour n’est pas, non plus un motif pour le viol ! Il n y a rien qui puisse justifier le viol ! », lance Salim Messalhi.
Ali Elmemi et Raouf Karim expliquent que le violeur, s’il ne tue pas sa victime la brise et la détruit, et conseillent aux spectateurs de ne pas en rajouter avec ce genre de commentaires méchants.
« Le viol est un crime. Alors ne soit pas complice et condamne ce crime. Nous sommes tous concerné par ce phénomène. », expliquent tour à tour les acteurs de cette vidéo réalisée par Massinissa Kacha, un jeune étudiant en biologie marine à l’université d’Annaba. « Hier c’était Asma. Aujourd’hui c’est Chaïma. Qui sera la prochaine victime, demain ? », conclut la vidéo.
Contacté, Massy, l’auteur de la vidéo, nous affirmé que le vidéo a été tournée en moins de 24 heures. « L’idée de tourner ce spot de sensibilisation m’est venue après avoir vu des milliers de commentaires justifiant et banalisant le viol. Certains faisaient même porter la responsabilité de ce crime ignoble aux victimes. C’est tout bonnement dégueulasse ! Ce genre de commentaire ne font que banaliser le viol et font en sorte que d’autres viols soient commis », explique Massy. « J’ai contacté des amis et on a commencé le tournage, sans savoir que la vidéo allait avoir autant de succès.
R.C