Par : A.A.
Le retard dans nos projets n’est plus une nouveauté ou une surprise qui suscite l’indignation ou les interrogations des services concernés. C’est une situation tout à fait « normale » à laquelle on s’est malheureusement habitué. Aucun secteur d’activité n’a échappé à cette spécialité particulièrement algérienne. Le constat est le même partout, ou presque. Nombreux sont les projets qui trainent depuis de longues années. Peu importe le gabarit du projet à réaliser, le retard semble devenir une « clause inclue » dans le cahier des charges, sans être effectivement mentionnée ! Ainsi, le projet des 105 logements LSP à l’UV 13 dans la nouvelle ville d’Ali Mendjeli, tarde toujours à voir le jour. Plus de seize ans après son lancement, ce projet est toujours à l’arrêt, et ce, pour des raisons peu évidentes. Prévus pour être livrés en 24 mois, les 105 logements de type LSP ne sont pas encore achevés. Les quelques arguments avancés par le promoteur, le coût élevé des matériaux de construction et le manque de financement entre autres, ne semblent guère convaincre les souscripteurs. Ces derniers sont plus que jamais désabusés par une situation invraisemblable. Pour faire valoir leurs droits, ils ont décidé de constituer leur propre association, chose qui a été faite en novembre de l’année écoulée. Par le biais de leurs représentants, ils comptent saisir carrément le premier responsable de la wilaya, en l’occurrence le wali. Après toutes ces années de galère, il est clair, que le recours aux autorités locales soit l’alternative pour en finir avec cette histoire d’un projet qui n’a, en fait, que trop duré. Tous les frais relatifs à ce projet ont été versés, affirme un représentant des souscripteurs. Et le comble de l’ironie dans cette affaire, est que le promoteur aurait décidé, selon toujours notre interlocuteur, de livrer, après toutes ces années d’attente, les logements aux bénéficiaires sans carrelages et sans portes ! Une façon à lui d’échapper à la responsabilité d’achever ledit projet, pour se consacrer aux deux autres dont il a bénéficié. Nous sommes vraiment choqués par cette nouvelle, car au lieu qu’on lui demande de finaliser ce qu’il a déjà commencé en 2006, on lui accorde la réalisation de 50 autres logements LSP, a tenu à marteler ce représentant. Devant cette situation, les souscripteurs ont décidé d’ester en justice le promoteur.