Par : Hamid Daoui
Le feuilleton des conclaves de l’Assemblée populaire communale se poursuit. En effet, depuis l’élection laborieuse du jeune Maire, Aïmen Daas, lors du vote organisé par le collège des 33 élus de L’APC et son investiture officielle par les autorités, le choix de tous les membres de l’exécutif et des autres organes de gestion a été perturbé par des élus non retenus et insatisfaits.
La recomposition du rapport de forces qui a intronisé le Président de l’APC a été modifié par le retrait de quelques déçus transformant le report des voix 18/15 en sens inverse, bloquant le déroulement des nominations et la délibération amputée du quorum de la majorité requise. C’est ainsi que l’opinion locale observe, à intervalles réguliers de 3 à 4 jours, des reprises de la 1ère session restée ouverte pour cause des boycotts répétés des « insatisfaits » !
Le Maire est accusé par ses pairs d’avoir tourné son dos aux accords sur la répartition des postes préalablement conclus pour son élection à la tête de la mairie.
Cependant, ce dernier a beaucoup appris de ce qui se disait autour de lui, dans la rue et auprès des administrés, autant de « dénigrements » et des propos sous-estimant sa personne, le qualifiant comme étant « jeune apolitique, incompétent, voire un simple instrument manipulable à merci par les forces de l’argent…etc.,». Il aurait pris ses distances vis-à-vis de « ses » « alliés hybrides et sans principes, mus uniquement par les appareils et les privilèges » en affichant sa liberté d’action, d’initiatives et d’autonomie.
L’on connait la rage des dirigeants des chapelles partisanes et, en particulier des militants du vieux parti-FLN qui ne pouvaient digérer leur défaite cuisante d’avoir été délogés -pour la première fois- dans l’histoire de la tête de l’APC d’El-Khroub et de surcroit, par un jeune parrainé par leur rival frère –ennemi cadet, le RND !
Sachant, par ailleurs qu’à l’exception des jeunes figures parrainées par les partis discrédités, l’écrasante majorité des autres élus est issue ou s’est abreuvée de la culture opportuniste du système- FLN avec ses pratiques, méthodes anti-démocratiques et putschistes, l’on comprendrait l’acharnement des opposants et leurs soutiens, y compris par des élus sortants et les forces de l’argent à se positionner contre l’exécutif choisi par le maire et la poursuite des pourvois des postes et organes de gestion au sein de l’Assemblée. Tel est en résumé l’avis partagé par une large partie de l’opinion et, en particulier, les citoyens en quête de logement, les ouvriers impayés des entreprises communales en faillite et bien d’autres catégories sociales démunies aspirant à la réappropriation des missions par la mairie au service des administrés et non pas d’une poignée de fortunés comme çà a été toujours le cas durant tous les mandats précédents.
Dans cet ordre des choses, dans un contexte de crise multidimensionnelle et d’un changement incompressible, il est prévu une ultime session ce lundi où il semblerait que le recours à la « démocratie participative citoyenne » (Comités de quartiers, associations…etc.) aurait fait son chemin pour pallier au déficit manifeste de la « démocratie représentative » des élections biaisées ayant largement failli dans la conduite des affaires publiques de la Cité.