Par : Hamid Daoui
La crise organique qui ronge les instances syndicales de l’UGTA à Constantine et à travers le pays ne semble pas affecter les luttes de la classe ouvrière et employés dans beaucoup d’entreprises et des administrations publiques…etc. En dépit des restrictions des libertés imposées au mouvement sociopolitique dans la société, les choses bougent à la base. Les luttes d’appareils ne semblent pas préoccuper les travailleurs autant que les difficultés de la vie pénible des gens qui touchent leur dignité propre dans leurs postes de travail. A cet effet, l’insécurité qui sévit un peu partout ces derniers temps, depuis « l’arrêt du mouvement populaire pacifique », pénètre à l’intérieur même des institutions publiques. Le hall du siège de l’APC d’El-Khroub a été souvent le théâtre des altercations verbales violentes opposant des responsables élus avec des administrés, venus réclamer des « droits » à l’embauche, au logement social et au respect de la dignité des employé(es) au guichets de l’état civil ou autres travailleurs des établissements du secteur éducatif.
Dans ce désordre des choses, des employées guichetières à l’état-civil de la délégation communale n°2 de la circonscription administrative Ali Mendjeli ont été grossièrement maltraitées par des administrés impatients de retirer ou déposer des pièces et documents au milieu d’un brouhaha et de cafouillages de gens qui se disputent coude-à-coude pour l’arrivée devant les préposées au guichet – les nerfs à fleur de peau- face à la foule de gens exigeants, voire arrogants d’autant que l’aménagement des locaux n’es pas « sécurisé » par des rampes qui canalisent les files d’attente. Les violences verbales échangées à l’endroit des employées ont laissé les travailleurs et, pour la première de l’histoire de la mairie, « leur » syndicat indifférent ! C’est ainsi que sous la pression des travailleurs, l’organe syndical a dénoncé dans un communiqué publié sur sa page « l’état de l’insécurité sur les lieux du travail », au mépris des rappels déjà formulés en janvier et mars derniers, contredisant ainsi les déclarations faites par le maire à la presse locale, souligne une syndicaliste qui semble avoir le vent en poupe, quant à la défense de la dignité bafouée des ses collègues de travail qu’elle représente fièrement ! Et de proposer des recrutements nouveaux, en particulier des agents de sécurité pour assurer la tranquillité et la quiétude des gens et des employés, tout en procédant à des ouvrages de protection qui rassurent la sécurité dans une ville très connue par les violences urbaines.