Par : Amar Ait Bara
Les erreurs présumées liées à la gestion du maire s’accumulent pour éclater au grand jour, éclaboussant ainsi la municipalité d’Annaba, quatrième ville d’Algérie. Le maire d’Annaba a été auditionné jeudi dernier par la brigade de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale concernant une affaire d’abus de pouvoir. Ce dernier a été qualifié de « tortionnaire » et de « maitre-chanteur », selon la plainte déposée par un entrepreneur, qui se dit victime des agissements de ce responsable municipal. L’affaire en question a éclaté en début du mandat de ce maire au moment où cet entrepreneur avait décroché légalement un marché public, car il était moins disant en soumissionnant après l’avis d’appel d’offres lancé, mais il dit avoir été « harcelé » par le P/APC afin de s’approvisionner en matériel électrique à partir de son magasin situé au niveau de la cité Auzas. L’appel téléphonique a été enregistré dans sa totalité et présenté à la gendarmerie au mois d’avril dernier, suivi d’une plaine, comme pièce à conviction jointe au dossier. Ayant la qualité d’officier de l’état civil et, par respect de la procédure, un des deux tribunaux d’El Hadjar ou de Berrahal sera saisi du dossier pour le jugement hors compétence d’Annaba. Les dépassements de ce maire se sont multipliés en agissant en toute impunité, après avoir ouvert de nombreux fronts, dont celui avec les élus, puis le problème des glaciers du cours de la révolution, celui de la délocalisation de l’association des autistes…etc. Que des erreurs d’appréciation, que des ratages dans sa gestion jugée « chaotique », sans aucun respect du code communal. Cependant on croit savoir également que deux autres plaintes ont été déposées contre l’édile d’Annaba qui sont actuellement en cours d’instruction, l’une en pénale et la seconde en section civile.
Les décisions du maire lui ont valu une perte de popularité à vitesse grand V. Dans la gestion des glaciers dont nous détenons une copie du dossier, il a procédé à des augmentions de 70 millions de centimes, alors qu’il a avancé que l’augmentation était de 6.000 dinars seulement.
Aussi, avant-hier lundi à 15 heures, le maire a été destinataire d’une seconde convocation de la gendarmerie pour une seconde audition et, cette fois, en compagnie de la directrice de l’environnement B.O, également citée dans cette affaire. Pour certains, c’était prévisible et il fallait s’y attendre. Après de nombreux dépassements et bavures commis dans la gestion de la municipalité, le P/APC était décrié par beaucoup d’employés, élus, commerçants et même des associations sportives et sociales. Nous reviendrons sur cette affaire avec plus de détails.