Par : Chaffai Chawki
La ville d’Ain Beida a bénéficié durant les années 2000 d’un programme de protection contre les inondations. Cette opération dont l’enveloppe financière était importante a ciblé essentiellement les cités situées en aval, telles que la cité Murienne, au niveau de “la station Kabache”, El Karia non loin de la rue Harkat et Bouakouz où chaque année des maisons sont inondées par les eaux pluviales. Hélas, ces réalisations coûteuses n’ont pas servi à grand-chose puisqu’après chaque averse ou crue, des cités entières sont inondées en peu de temps, à l’exemple du centre-ville et du siège de l’APC. Certains ingénieurs de l’urbanisme n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics et les élus locaux sur la réalisation de banquettes, de galeries et caniveaux en amant et au flanc de la forêt urbaine “El Hamlawia”, pour décélérer la descente des grandes quantités d’eaux vers la ville et lancer le plus vite possible une campagne de reboisement dans ce carré pour éviter l’érosion du sol et le glissement de terrain. Effectivement, les arbres centenaires à El Hamlawia ne tiennent aujourd’hui que par des racines frêles, menacées par moult individus nuisibles ; quant au reste de ces êtres vivants, ils sont agressés par l’homme qui demeure le seul responsable de la dégradation des sites, surtout en milieu urbain. Toute cette terre fragilisée par les riverains est emportée par les eaux de pluies diluviennes menaçant ainsi les habitations et bloquant le trafic routier à plusieurs kilomètres de là. Les avaloirs seront ainsi bouchés et obstrués par le sable et autres objets charriés par les crues. Pour réussir un programme de lutte contre les inondations, il faut le confier à des experts de l’urbanisme, des cadres de la DTP, de la Conservation des forêts, de l’hydraulique et enfin des topographes qui travailleront sur une carte satellitaire de la capitale des Haracta. Les cours d’eau qui ont tracé leurs lits depuis des siècles ne changeront jamais de direction, ni de chemin ; donc le choix à faire c’est de les contourner seulement. Au chef-lieu de wilaya, plus de cinq pont, datant de l’époque coloniale ont été rasés pour construire des routes et créer des trottoirs, seulement aujourd’hui les eaux qui arrivent de la forêt Sidi R’Ghiss inondent presque toutes la ville, à l’exemple de la nouvelle ville, la cité limitrophe à la DASS…etc.