Le ramassage anarchique des voyageurs par les bus urbains provoque, ainsi, un inquiétant désordre dans le trafic routier au niveau des artères étroites et des quartiers de la cité. Depuis des années, le plan de circulation n’a pas changé d’un iota. Alors qu’il aurait fallu créer d’autres routes et issues afin d’atténuer ces bouchons qui se fortement durant les heures de pointes, voire devant le lycée Ababssa, le CEM Ibn Sina, les HLM situés en plein centre-ville, la route Abess Laghrour, la rue du 1er Novembre et en allant vers la route de Khenchela.
Franchement, toutes les municipalités, depuis les années 80, n’ont rien fait pour créer d’autres routes et boulevards pour fluidifier réellement le trafic routier dans l’ancien carré de la ville datant de l’époque coloniale. Aujourd’hui, Ain Beida suffoque à cause, d’une part des routes complètement dégradées et du parc auto qui a triplé en peu de temps et d’autre part, des véhicules et camions qui circulent même le soir. Les bus urbains privés de voyageurs sont, non seulement polluants, mais, de par leur vétusté, tombent souvent en panne. Ces moyens de locomotion ont un besoin urgent d’être rénovés avant la période estivale.
«Les chaussées sont toutes éventrées à cause des intempéries et de ces vieux «tacots» qui perdent des quantités importantes d’huile sur les voies de circulation», rétorque un vieux retraité. Un employé d’ajouter: «Par manque de bus en ville le soir, les fraudeurs occupent toutes les placettes réservées aux taxieurs, assurant ainsi la couverture des cités Ain Mouljmel, Bouakouz, El Karia, El Kahina, El Moustakbel, l’Aures 1 et 2, route de Khenchela, etc…»
La ville, qui a connu une grande extension et qui compte aujourd’hui plus de 300.000 âmes, est touchée par un exode rural impressionnant venu des communes limitrophes et même des autres wilayas, dont Tébessa et Souk-Ahras.
En l’absence d’une gare routière digne de ce nom et d’un plan de circulation moderne, la population beidie exhorte le wali d’intervenir pour l’inscription de ces deux projets de régulation du trafic routier dans cette future wilaya déléguée (voir le journal officiel). Pour rappel, ce dossier, concernant le transport urbain, ankylosé à la capitale des Hracta, a été soulevé lors des sessions ordinaires par les élus de l’APW à plusieurs reprises, mais en vain!
Par : Chaffai Chawki