Par : Chaffai Chawki
Une cantine scolaire a été inscrite en 2020/2021 au niveau de l’école Med Laid El Khalifa d’Ain Beida afin de servir des repas chauds et riches en calories pour plus de 380 apprenants scolarisés. Les travaux ont été lancé comme prévu, seulement l’entreprise de réalisation s’est confrontée à un problème ayant trait au sol jugé gonflant et le projet a connu un arrêt immédiat. “Le sol contient de l’eau, ce n’est pas un problème puisqu’il existe un ciment spécial pour le sol agressif “, selon un entrepreneur qu’on a approché pour lui demander des explications sur cette situation inquiétante. A l’approche de la rentrée scolaire, prévue en septembre prochain, les parents d’élèves lancent un appel de détresse à M. le wali afin d’intervenir pour relancer le chantier de cette cantine scolaire en dur dans les plus brefs délais, sachant que les élèves du primaire, dans cette grande daïra de la wilaya d’Oum El Bouaghi , n’ont pas goûter à un repas chaud ou froid depuis trois ans (2019 ).
L’école Med Laid El Khalifa qui fonctionne avec 12 divisions est considérée comme étant l’une des plus grandes écoles primaires de la ville où les résultats de la 5AP sont toujours satisfaisants grâce au personnel administratif et pédagogique intègre. Les établissements scolaires, dans cette ancienne commune, sont pauvres en matériel car la municipalité n’a pas les moyens pour gérer plus de 34 écoles primaires à la fois. La plupart de ces structures datant d’avant-guerre et des années 60 et 70 sont délabrées, avec énormément de défaillances, en l’occurrence l’étanchéité perméable aux eaux pluviales, une boiserie et des vitres cassées, des façades décaties, des chauffages toujours en panne, des cours non goudronnées, l’absence de cantines dans certaines écoles, en particulier dans les zones rurales, un déficit en matériel pédagogique et informatique…etc. Certes, les pouvoirs publics ont amélioré les conditions de travail et pour les potaches et pour les enseignants dans plusieurs écoles implantées dans les zones d’ombre et en ville par l’installation du gaz propane, des citernes d’eau potable et de nouveaux poêles à gaz ; mais d’autres établissements sont en piteux état à cause de l’indifférence des élus locaux prétextant que les PCD sont mièvres pour s’occuper de toutes ces vieilles écoles. En tout état de cause, la réalité amère dans certains établissements est ineffaçable seulement il faut que la société civile et les associations des parents d’élèves s’impliquent pour améliorer les conditions de travail et de vie à l’intérieur de ce microcosme, un petit monde où les élèves passent le plus de temps avec leur encadrement pédagogique.