Par : Chaffai Chawki
Les pluies torrentielles qui se sont abattues hier sur la ville d’Ain Beida et ses communes ont rendu le sourire aux fellahs qui attendaient impatiemment ce liquide vital pour entamer les labours. Et, comme d’habitude, les mêmes quartiers où les avaloirs sont obstrués étaient bloqués à la circulation et aux piétons, auxquels s’ajoutent les boulevards et rues non asphaltées depuis juillet 2019, un projet non achevé confié à la SOTROB d’Oum El Bouaghi qui a défiguré les sites. Ces derniers ont été décapés et abandonnés par l’entreprise de réalisation, faute de règlement des situations de travaux, avons-nous appris de sources concordantes. Sachant que l’enveloppe financière importante de cette opération est disponible pour payer cette première tranche, donc la question qui persiste : où réside le problème exactement ? Par le passé, les gestionnaires du parc communal de la capitale des Haracta effectuaient un travail exemplaire, concernant la propreté des espaces verts, jardins et placettes en dépit des moyens jugés mièvres pour une aussi grande daïra alors qu’aujourd’hui, avec tout le matériel disponible que met l’Etat à la disposition des municipalités, nos villes se ruralisent de jour en jour. La wilaya, afin de secouer les maires pour accomplir leur tâche sérieusement, déclenche de temps à autre des campagnes de nettoiement au chef-lieu de wilaya et dans les grandes daïras, en l’occurrence Ain Beida, Ain M’Lila, Ain Fakroune, Sigus, Ain Kercha afin de protéger l’environnement et préserver le beau cadre de vie d’antan. Faut-il désigner le citoyen comme responsable de cette insalubrité dans nos rues et ruelles, la réponse est oui puisqu’il participe avec insolence à cette clochardisation du lieu où il habite. Le réel est amer quand la société civile reste sceptique devant de telles situations alarmantes et devant l’indifférence des élus locaux.