Par : Chaffai Chawki
Les éléments de la police de la sûreté de daira d’Ain Beida ont déclenché, avant hier, une opération de lutte contre les squatteurs de chaussées et de trottoirs du centre-ville.
La rue de tous les fantasmes, appelée “Tarik Essaymine” (Abess Laghrour) a connu une intervention spéciale car c’est l’artère commerciale la plus importante de la capitale des Haractas où tout se vend mais rien ne se perd. Cette dernière, connue par ses poissonneries et ses étalages de fruits et légumes, est fréquentée à longueur de journée par les hommes et les femmes de tous âges qui font leurs achats en toute quiétude. Les agents de la voirie ont demandé aux marchands de respecter la distance exigée sur les trottoirs et de céder le passage aux piétons. L’après-midi, la population Beidie a senti une différence appréciable par rapport aux jours passés puisque le quartier a connu une véritable organisation après le passage des policiers. Un grand travail de proximité a ciblé ces marchands pour leur inculquer que l’organisation d’un marché draine plus de clients et assure leur sécurité.
La rue Abess Laghrour est connue par toutes les populations des wilayas limitrophes à savoir Khenclela, Batna, Tébessa, Souk Ahras, Guelma et Constantine pour la qualité de la marchandise et des prix abordables ou cléments. “Celui qui visite la capitale des Haractas et ne se rend pas à Tarik Essaymine, il n’a rien vu de cette ancienne daira de l’Est du pays.”…me confie un sexagénaire.
On nous racontait que par le passé, l’Emir Khaled, qui a habité une maison devant le square la ville d’Ain Beida pendant trois ans, faisait chaque jour les boutiques de cette rue fantasmagorique et échangeait la discussion avec ces commerçants qui l’estimaient énormément pour son caractère, sa philosophie mais surtout pour son amour de l’Algérie. Voilà aujourd’hui une intervention des policiers qui tombe à point pour réguler le marché et imposer une discipline commerciale permettant aux marchands détenteurs du registre du commerce d’activer en toute liberté.