Par : Chaffai Chawki
Depuis jeudi passé, les prix des moutons ont connu une hausse vertigineuse car, même au niveau des fermes, situées à quelques encablures des villes, les maquignons ont su profiter de ce rituel pour gagner un million par tête. ” J’ai acheté un mouton à 40.000 dinars alors qu’il vaut réellement 35.000 dinars seulement “, nous confie un père de famille. Un vieux ajoute “J’ai acheté un mouton à 28.000 dinars, il y a plus de dix jours à F’Kirina, aujourd’hui le même est cédé à 34.000 dinars. En effet, on ne comprend rien du tout à ce commerce, certains maquignons veulent s’enrichir sur le dos des clients en payant cache la bête. D’autres vendent leur cheptel par facilité, autrement vous donnez la moitié du prix en attendant le mois prochain pour verser la totalité du prix. Cette vente est considérée comme une arnaque puisque l’acheteur payera le double du prix du mouton dans ce genre de situation, mais elle arrangera moins le pauvre salarié. Par contre, chez certains maquignons, le versement se fera en trois tranches, ce qui arrange certains pères de famille qui touchent à peine les 19.000 dinars. En tout état de cause, le pauvre citoyen, après l’Ain El Adha, devra se serrer la ceinture comme d’habitude pour quelques mois pour payer son mouton déjà consommé. Le marché des moutons doit être contrôlé sérieusement avant chaque fête de l’Aïd El Adha par la DCP pour protéger le consommateur de la fraude et la duperie. “Nous préférons que l’Etat se charge de la vente du mouton et de son abattage au niveau des abattoirs communaux pour mettre fin à la spéculation surtout. “Cette gestion est applicable dans certains pays européens où les émigrés et ressortissants musulmans n’ont pas le droit de transporter les moutons à l’intérieur du tissu urbain, alors un mouton à emporter fera l’affaire, si en plus il est vendu à un prix raisonnable.