Par : A.A
2022 était une année aussi violente que les précédentes. Pour preuve, près de 900 victimes, 873 plus précisément, d’agression à l’arme blanche ont été admises au CHU Benbadis durant l’année écoulée, selon des sources hospitalières. Avec 137 victimes, juillet était le mois le plus violent. Le moins violent était le mois de février, avec 43 cas enregistrés. Des chiffres révélateurs de cette violence qui ronge la société. Des chiffres qui sont là pour « réconforter », en quelque sorte, le constat établi par les services de sécurité. La troisième ville du pays est bien classée, voire très bien, en matière de criminalité. Un constat qui ne fait que ternir davantage le blason de cette ville millénaire.
Celle-ci a versé dans une violence sans précédent. Et les agressions à l’arme blanche, enregistrées durant l’année écoulée, sont, il est clair, une de ces formes que la violence a prises ces dernières années. C’est une suite logique, estiment les spécialistes, à la prolifération de la drogue et des stupéfiants, notamment dans le milieu des jeunes. Un autre phénomène qui continue de ronger, lui aussi, la société. C’est souvent sous l’effet des psychotropes, associés aux boissons alcoolisées, que les auteurs de ces agressions agissent, s’accordent à dire les spécialistes.
L’autre facteur, et pas des moindres, qui est à l’origine, selon lui, de cette violence « galopante » est la démission à la fois des parents et d’une école déficitaire qui n’éduque plus. Un constat que tout le monde partage, ou presque. D’où l’appel, aujourd’hui, à ce que l’école et la famille à la fois reprennent leurs rôles respectifs de catalyseurs, en termes d’éducation, afin de permettre à la société de renouer avec la sécurité. Il faudrait aussi sévèrement sanctionner les porteurs d’armes blanches, suggèrent de nombreux spécialistes. Et de poursuivre, il faudrait s’attaquer aux racines du mal et ne plus se contenter de quelques solutions curatives.