Les violences perpétrées contre le personnel du pavillon des urgences chirurgicales du CHU Ibn Rochd d’Annaba, sont un phénomène récurrent. Le nombre d’agressions qui y sont commises est de plus en plus inquiétant. La plupart des actes de violence sont l’œuvre de membres de des familles de patients ou de leurs accompagnateurs.
Une scène révoltante s’est déroulée, avant-hier, à l’heure de la visite autorisée des parents des hospitalisés. Trois frères de l’un des malades se sont acharnés sauvagement sur le personnel, car ils ont été invités à quitter la salle pour laisser place aux médecins de service. Une brusque agression s’est soldée par la section de deux doigts de l’un des agents en service avec un bilan de quatre agents actuellement alités.
Par solidarité, ils ont reçu la visite du directeur de la Santé et de la Population de la wilaya d’Annaba, Mohamed Nacer Daamech, qui a qualifié les auteurs de cette ignoble agression de «horde sauvage». Une scène qui a terrorisé l’ensemble du personnel soignant et les agents de service. C’est grâce à l’intervention musclée des policiers, les trois malfrats ont été mobilisés et appréhendés. Une plainte a été déposée par la direction du CHU et les trois agresseurs ont été présentés par devant le magistrat instructeur du tribunal d’Annaba.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le personnel médical des urgences du CHU Ibn Rochd est confronté à ce genre de cas. Mais cette fois, la situation est préoccupante. En témoigne l’ampleur de cette agression barbare et les moments de frayeur vécus par le personnel médical et les malades eux-mêmes.
La consternation des uns et des autres, quant à cette énième attaque dénote de la gravité de la situation sécuritaire prévalant au sein des urgences du CHU Ibn Rochd, le moins que l’on puisse qualifier, d’arène entre gangs et parfois entre familles, situation de plus en plus insoutenable pour le personnel en exercice, médecins, infirmiers et agents de service qui exercent dans des conditions où l’insécurité règne en maîtresse des lieux.
Par : A.Ighil