Le tribunal de première instance à El Hadjar a requis une peine de 4 ans de prison ferme à l’encontre des deux jeunes accusés d’avoir tenté de quitter clandestinement le territoire national via l’aéroport international Rabah Bitat. Les prévenus, répondant aux initiales de H.M.R. et B.R., âgés respectivement de 24 et 26 ans, ont admis les faits qui leur ont été reprochés, notamment lors de leur audition par les services de la Police judiciaire et devant le tribunal. Ils ont justifié leur acte par une volonté désespérée d’améliorer leur situation socio-économique, expliquant qu’ils ont cherché à rejoindre la France dans l’espoir de trouver un emploi.
Cette tentative, qui remonte à environ 10 jours, s’est soldée par l’arrestation des 2 individus, alors qu’ils se sont infiltrés sur la piste de l’aéroport en passant par Oued Boukhmira, une zone mal sécurisée à proximité de Sidi Salem. Leur plan a consisté à se cacher dans l’espace réservé aux roues de l’avion en partance pour la France. Ils ont été repérés par les caméras de surveillance de l’aéroport, déclenchant une intervention immédiate des forces de sécurité qui les ont interpellés avant qu’ils ne parviennent à concrétiser leur tentative d’évasion.
En réaction à ces incidents répétés, le wali, a récemment tenu une réunion d’urgence avec les différentes forces de sécurité et les responsables de l’aéroport Rabah Bitat. Lors de cette rencontre, des instructions fermes ont été données afin de renforcer les mesures de surveillance et de contrôle des mouvements au sein de l’aéroport. Par ailleurs, une enquête administrative a été ouverte en parallèle de l’enquête judiciaire menée par le tribunal d’El-Hadjar pour élucider les circonstances entourant ces tentatives d’évasion.
Alors que le jugement final des deux jeunes arrêtés récemment est encore attendu, ces événements soulèvent des questions sur la sécurité de l’aéroport et la capacité des autorités à prévenir de telles intrusions. Les habitants de la wilaya, ainsi que les voyageurs, espèrent que des mesures plus rigoureuses seront mises en place pour empêcher la répétition de ces actes dangereux, tant pour les candidats à l’émigration clandestine que pour la sécurité des passagers et du personnel aéroportuaire.
Par : I.S