A.A
Il est certainement l’un des plus anciens, si ce n’est pas le plus ancien des syndicalistes à Constantine. Agé de 80 ans, Abdelwahab Arafa sort de son silence pour tout déballer, ou presque, sur la situation qui prévaut au niveau de la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda. Avec un groupe de syndicalistes, il s’est rendu, en juin de l’année en cours, à Annaba pour rencontrer le S.G de l’union de cette wilaya, en l’occurrence Kamel Friteh. Ce dernier est, rappelons-le, l’émissaire de Salim Labatcha, le S.G de la centrale syndicale, à Constantine afin de préparer la restructuration des unions locales prévue en octobre prochain. Pendant trois heures, de nombreuses questions relatives à la crise qui secoue l’union de Constantine ont été débattues lors de cette rencontre, selon notre vis-à-vis qui s’est rendu, hier, à notre bureau. De Benhamouda, le martyr du syndicalisme en Algérie, j’ai beaucoup appris, a-t-il tenu à marteler. J’ai surtout appris le militantisme et le syndicalisme, au sens large du terme, affirme-t-il, avec fierté. Et de lancer, en substance, après plus de 50 ans passés au sein de l’union de wilaya, je suis prêt à partir mais à une condition : laisser la maison du syndicat de Constantine entre de bonnes mains, pour ne pas dire plus. Tout ce qui se dit derrière mon dos n’est que mensonge, affirme notre interlocuteur, déterminé semble-t-il, à aller jusqu’au bout d’un mouvement de contestation qu’il conduit, avec un groupe de frondeurs. Il est toujours utile de rappeler, dans cet ordre d’idées, que l’union de Constantine est secouée, depuis plusieurs mois, par une crise sans précédent. Feu Abdelhak Benhamouda est, sans doute aucun, triste dans sa tombe, pour paraphraser un syndicaliste qui n’a pas caché sa colère de ce qui se passe dans les locaux de la maison du syndicat.