Par : A.Ighil
Le juge du tribunal de première instance d’El-Tarf, dans l’après-midi de jeudi, a livré le verdict à l’encontre de pas moins de 11 individus impliqués dans la disparition d’un camion-citerne Sonacome K120, propriété de la défunte société de l’eau et de l’assainissement d’Annaba et d’El-Tarf, SEATA, et cela depuis 2010. Parmi les condamnés figure l’actuelle directrice par intérim de zone ADE d’Annaba (Oued Forcha) qui a écopé de 9 mois de prison avec sursis et 200.000 DA d’amende. Cette dernière occupait le poste de directrice centrale des moyens généraux au moment des faits. Alors que deux ex-directeurs d’unité d’El-Tarf ont été condamnés respectivement à 9 mois de prison avec sursis assortie de 200.000 DA d’amende et un an de prison ferme et 100.000DA de peine pécuniaire. La plus lourde peine a été prononcée à l’encontre de l’ancien chef de département des moyens généraux de l’unité qui s’est vu infliger une peine de 3 ans de prison ferme et 500.000DA d’amende. Par ailleurs, un ex-chef de service s’est vu condamner à deux ans de prison dont une année avec sursis, alors que l’ancien directeur des finances et comptabilité écope de six mois de prison avec sursis et 50.000 DA d’amende. La même peine a été prononcée contre cinq accusés entre cadres et agents de l’unité en question. Il faudrait rappeler que cette sombre affaire remonte à 2010 du temps de la SEATA, dont la création remonte à 2008, et sa dissolution a été prononcé par le conseil d’administration le 1er janvier 2015. Deux après, en 2017, la direction générale a dépêché un commission d’inspection qui a déclenché un audit interne dont les résultats ont bel et bien confirmé la disparition d’un camion-citerne dont la valeur était estimée à 800 millions de centimes. Il faudrait rappeler que la SEATA a connu un autre scandale, celui de la disparition de 4.000 compteurs d’eau qui portaient son sigle d’une valeur de 1,3 milliard de centimes. Ces derniers jours, le juge d’instruction près le tribunal d’Annaba a placé sous contrôle judiciaire 6 cadres, entre chefs de service et chefs de départements. Une affaire qui a éclaté en 2015 et qui a nécessité plusieurs années d’enquête par les éléments de la brigade économique de la Sûreté de wilaya d’Annaba.