Par : A.A
En cette période marquée par un taux de pluviométrie inquiétant, il fallait revenir sur le dossier de l’eau et sa gestion qui est loin d’être reluisante. Un constat auquel tout le monde adhère, y compris M. Daas, le nouveau D.G de l’entreprise SEACO. Ce dernier a hérité, à dire vrai, d’un lourd fardeau. Un grand travail de redressement à tous les niveaux est en train d’être initié par le nouveau patron de la société. Et la question qui continue, dans ce registre précis, de tarauder les esprits est la suivante : peut-on vraiment parler de l’échec du projet de réhabilitation ou plutôt de rénovation du réseau AEP de Constantine ? Au regard des fuites d’eau constatées à travers les quartiers de la ville, la réponse risque de déplaire aux initiateurs du fameux projet. Il suffit, d’ailleurs, de faire un tour d’horizon pour se rendre compte de ce constat d’échec. Lancé au milieu des années 90, cet important projet trébuche toujours. En consommant plusieurs milliards de centimes dégagés pour ce projet, le partenaire français, ayant également sous-traité avec les Chinois, n’a pas réussi à résoudre le problème des fuites d’eau dans la ville du vieux Rocher. Pour preuve, l’eau continue de couler à flots dans les différentes artères de la ville. Et sur ce plan, les habitants de Daksi, à titre d’exemple, et notamment ceux des 260 logements peuvent en témoigner. Les routes dans ce quartier sont à longueur d’année inondées par les eaux d’un réseau défectueux. Au fil des jours et des mois, l’état d’un autre réseau, celui des routes, s’est dégradé et ce, en dépit des budgets accordés ces dernières années à ce volet. Un véritable gaspillage qui ne dit pas son nom et dont les répercussions sont, malheureusement, là : ni le réseau AEP n’a été réhabilité, ni celui des routes n’a été, en effet, « protégé ». L’eau est, estiment les spécialistes, l’ennemi « redoutable » de la route. Selon certaines estimations, le taux de déperdition du « précieux liquide » est de 25%, voire plus. Quoi que l’on puisse dire à ce propos, l’heure est peut être venue pour faire le bilan d’une gestion qui a certainement montré ses limites. Et sans verser dans un alarmisme de mauvais aloi, il faudrait que toutes les parties concernées par ce dossier assument pleinement leur responsabilité. Et s’il y a vraiment un gaspillage dans ce projet, et dans d’autres, c’est bien celui de l’argent du contribuable qui continue de subir les conséquences de cette gabegie à peine voilée. Et au regard de ce constat accablant, l’été 2022 s’annonce déjà difficile pour les Constantinois.